vendredi, janvier 20, 2017

Pour Qui Sonne Le "Trumpisme"?

" Il y a deux histoires: l'histoire officielle, menteuse, et l'histoire secrète, où sont les véritables causes des évènements." Honoré de Balzac

    

De retour… Bonjour tout le monde ! Entendez-vous le clairon des trompettes de Trump ? Réveillez-vous, nous entrons dans une nouvelle ère mondiale. 

 2017, a fait surgir un président américain que personne n’attendait. Il a 70ans et sept mois, il sera le 45e président des Etats-Unis… 45, chiffre de fin de cycle. Son investiture tombe un vendredi, veille de Shabbat pour les Juifs, jour de pénitence et de prières pour les Chrétiens, quant aux Musulmans, c’est le jour saint et de la prière collective. Ces coïncidences et d’autres (dont je parlerai plus tard), en plus de la promesse de transférer l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, font considérer Donald Trump comme « l’élu de Dieu » par les évangélistes et des rabbins juifs, qui « l’auraient vu » dans leurs songes « prophétiques ».  Les  uns le surnomment déjà « le oint » (enduit d’huile sainte), les autres voient dans le symbole de son nom : TRUMP,  un signe relatif à la fin des temps de « l’errance »  avec  la reconstruction du  Temple de Jérusalem sur le Mont du Temple, actuellement situé sur l'esplanade des mosquées où se trouve le Dôme du Rocher.

Pour tout cela, aujourd´hui, qu´il pleuve ou qu´il vente, tambours et trompettes se feront entendre au delà de tous les horizons...
 Car la Trump Tower (la Tour de Trump à New-York)  au pouvoir de la Maison Blanche, fief de la première puissance mondiale, c´est aussi historique que l´avènement  du premier président afro-américain, Barrack Obama. De Même que pour ce dernier, Donald Trump, ne fera pas l´unanimité dans la liesse populaire. Mais ce petit fils d´un immigré allemand pauvre, dont la grand-mère fut longtemps une travailleuse clandestine avant d`obtenir la nationalité américaine, compte bien prendre sa revanche sur cet establishment intellectuel et politique de Washington, qui, malgré sa fortune, ne l`a jamais pris au sérieux. A ce propos, il déclare dans un de ses derniers tweets :  

 (Un nombre record de gens va se déverser à Washington. Les motards pour Trump sont en route. Ce sera un grand super jeudi, vendredi et samedi !) 
 Qui plus est, avec un budget de 187 millions de dollars prévu pour l’événement de son investiture. Cela étant dit, sachant que la vie et le caractère du successeur d’Obama à la Maison Banche sont déjà connus du monde entier, voyons de près qui est chargé de faire sonner les cloches des festivités du Trumpisme victorieux.
Paradoxalement cette mission délicate est confiée à un arabe- américain d´origine libanaise. L´art et le panache festif du savoir-faire de l`orient arabe correspondent sans doute à l`inconscient de Trump, habité par les ors et les lumières de l´apparat d´un sultan... Sinon, la volonté de rompre avec le « déjà vu »  d´une passation de pouvoir dans l`histoire des Etats-Unis. Ce sera donc une parade civile et militaire de l´Amérique profonde  pour  défier le boycott des stars de Hollywood. Non, ce ne sera pas le  "médiatisé" Walid Pharès (un ancien des Forces Libanaises durant la guerre civile au Liban) qui, lui est le « trumpétiste » conseiller – avec d´autres -  pour les affaires du Moyen-Orient et du terrorisme.


« Jamais les hommes ne font le bien que par nécessité. » Nicolas Machiavel

Il s´agit du milliardaire Tom Barrack(69 ans), fils d´immigrants libanais originaires 
de Zahlé, ami depuis 40 ans de Trump et son collecteur de fonds pour la campagne présidentielle. Ex secrétaire de l´aménagement du territoire sous l`administration Ronald Reagan, ce fils « d´épicier » comme il se plaît à le dire, diplômé en « business administration » de l´université de la Californie du sud, gère plus de 550 milliards de dollars entre des hôtels de luxe, des vignobles, des clubs de foot, des casinos ‘a Atlantic City, dans le Golfe et en Europe. Self made-man, amoureux du luxe, à la fortune aussi solide que son amitié envers Trump et par ailleurs, expert en sécurité, il est donc le maître des cérémonies du jour « J » de l´arrivée du président élu dans la capitale avec son thème de campagne : « Rendre à l'Amérique sa grandeur ».
 Un programme qu`il résumera dans une conférence de presse à la Trump Tower, en déclarant   «Nous avons la chance d'avoir la plus grande célébrité du monde, qui est le président élu, à côté de l'actuel président. Donc ce que nous allons faire, au lieu de mettre autour de lui des gens illustres, c'est l'entourer de la douce sensualité des lieux. Il  s'agira davantage d'un mouvement poétique que d'une cérémonie de couronnement façon grand cirque».
 Un autre fils d´épicier émigré libanais, devenu aussi un milliardaire influent, fera partie du staff de Tom Barrack.   Phil Ruffin -72 ans, (alias Rouan de Beyrouth), appartient  au premier cercle d´amis proches de Trump. Pionnier des stations d´essence en self-service, il a multiplié ses richesses, en créant des chaînes de supérettes à travers le pays, puis l´acquisition de banques, suivi de son association avec Trump pour acquérir une chaîne d´hôtels à Las Vegas. Avec ces deux richissimes personnages, amis fidèles du nouveau président, huit autres personnalités libano-américaines,dont un seul Nedal Tamer, est musulman, représentent, si j`ose dire, les seules références au monde arabe du nouveau président.C´est-à-dire presque nulles!

Il faut préciser que le « clan des Libanais » pour dire, le cercle restreint de ces Arabes Américains proches du nouveau président des Etats-Unis, n´a pas la même influence, que celle des « sherpas » Juifs en garde autour de sa personne. Ils sont la parfaite illustration d'une stratégie d'infiltration très ancienne  d’un lobbying militant pour capturer  les pouvoirs de décision politique quels qu’ils soient, où qu’ils soient…  
Aussi, est-il inutile de présenter  les généraux James Mattis  et Michael Flynn, Jeff Sessions,  Giuliani, Stephen Bannon de Breitbart, Reince Priebus,  Kellyanne Conway, et même Mike Pence, le Vice-président, numéro 2 du pouvoir exécutif américain. Ni d’entrer dans les détails des grands changements  claironnés par  D. Trump tout le long de sa campagne présidentielle. Mais  de connaitre   les véritables hommes et femme du président.  Ceux et celle qui ont  désormais le pouvoir  de guider, et d’influer  sur les décisions politiques concernant le monde arabe et particulièrement  le sort de la Palestine.


« Tout pouvoir est une conspiration permanente » Honoré de Balzac


La première est Ivanka Trump Kushner, 35 ans, la prunelle des yeux son père. 
 Intelligente,  femme d’affaires avisée, diplômée de sciences économiques de l’Université de Georgetown, derrière son physique de « Barbie » c’est une forte personnalité. Elle s’est convertie au judaïsme avant d’épouser son mari Jared Kushner en 2009. Elle et son mari vivent selon les strictes traditions juives. Les questions qui l’a touchent principalement sont les relations israélo-américaines et, elle continuera en duo avec Jared Kushner de conseiller son père sur ces dossiers. Ivanka et ses deux frères, Eric et Donald Jr, ont tous joué un rôle important dans la campagne électorale du président élu Donald Trump et s’occuperont dans les quatre prochaines années de l’empire Trump. Elle est la fondatrice de la Collection Ivanka Trump, une marque de mode et de style de vie, et est aussi vice – président exécutif du développement et des acquisitions pour l’Organisation Trump, la compagnie de son père.

Son mari, Jared Kushner, 36 ans est issu de l’une des plus importantes familles de l’immobilier de New York. Il a joué un rôle crucial dans la campagne du président élu, en particulier en ce qui concerne Israël. Il a notamment écrit le discours de Trump à la conférence annuelle de l’AIPAC, dans lequel  le candidat à la présidence  a déclaré : que les Palestiniens devaient effacer leur haine d’Israël de leur système éducatif et arrêter de nommer des lieux publics en hommage à des personnes qui ont attaqué Israël ». Ajoutant : «  que les États-Unis devaient se tenir du côté d’Israël pour rejeter les tentatives des Nations unies d’imposer des restrictions à Israël ou des paramètres en vue d’un accord de paix ». 

Voyez-vous ça!! Exiger d’un peuple occupé  qu’il renie la mémoire de sa résistance à l’occupation en « cessant de « nommer des lieux publics en hommage à des personnes qui ont attaqué Israël » c’est une maladresse morale et politique,  qui rend Jared impropre à sa prétention de devenir un « négociateur de paix ». Et les Palestiniens devraient s’en souvenir, du moins l’Autorité Palestinienne, avant de faire confiance  à un ambitieux de plus, qui ne cherche qu’à entrer dans l’histoire sur leur dos …  comme avant lui  Blair et la clique des Clinton!     
 En effet, nommé conseiller et  stratège en chef  pour le dossier  Israël –Palestine, et le Proche-Orient,  Jared Kushner ne sait rien des Palestiniens. Sa connaissance de la région se résume à ses liens  étroits avec  Israël  et  aux amis  libanais de son beau-père, parmi lesquels Pharès,  qui sans doute l’aidera ( uniquement comme faire-valoir "arabe" ) dans sa tâche...  Ce qui fait craindre encore plus de problèmes  pour les palestiniens,  sachant que Jared est  membre des « Amis des forces de défense d’Israël », une association à laquelle sa famille verse régulièrement de généreux dons.  En effet,  entre 2011 et 2013, la fondation de la famille Kushner a fait don de 315 000 dollars à l’association Friends of the IDF, l’organisation de levée de fonds en faveur de l’armée israélienne aux Etats Unis. En 2014, la famille Kushner a fait un don de 18 millions de dollars au centre médical de Shaare Zedek à Jérusalem. La famille Kushner a également fait don de dizaines de milliers de dollars à la construction de maisons pour les colons juifs. Tout cela ajouté au discours qu´il a écrit pour Trump, à l`occasion de sa présentation à l´AIPAC, suscite des inquiétudes en Palestine occupée,  tout comme au sein d´une grande partie de l`opinion mondiale qui soutien le droit du peuple Palestinien à la liberté.

Puis viennent les autres activistes qui se sont impliqués corps et âme et finances dans la victoire de Trump, pour les intérêts d’Israël. 
Tels Boris Epshteyn 34 ans juif d’origine russe, stratège politique et  banquier d’affaires new-yorkais. Ephsteyn, d’origine russe, a émigré aux  États-Unis en 1993. Coléreux et bagarreur, en 2014, il a été inculpé pour délit d’agression après avoir été impliqué dans une rixe dans un bar mais les charges ont été abandonnées après qu’il ait accepté d’être suivi et d’accomplir des travaux d’intérêt général.
.Stephen Miller, 30 ans,  conseiller et auteur des discours du président.
Juif pratiquant, Miller a rejoint la campagne de Trump et a gravi les échelons rapidement pour devenir « l’une des figures clés de la campagne », selon le Wall Street Journal. Auparavant il fut adjoint du sénateur Jeff Sessions, représentant de l’Alabama. 
 Steve Mnuchin,  55 ans, Secrétaire du Trésor. Il a été cadre chez Goldman Sachs. Trump et Mnuchin sont ami, il conseille Trump depuis 15 ans et fait partie de l’une des familles les plus influentes  de l’élite de Manhattan. Mnuchin et son père se sont tous deux enrichis chez Goldman Sachs. Il a également cofondé la société de divertissement RatPac-Dune Entertainment, à qui l’on doit certains succès comme Avatar ou Black Swan.
Lewis Eisenberg 75 ans, membre important de l’AIPAC  Comme Steve Mnuchin, il a travaillé pour lever des fonds pour la campagne du candidat Trump. Homme de lobbying intense pour Israël, Eisenberg a qualifié Donald Trump, de « défenseur d’Israël,  de la justice et de l’ordre ».
 Michael Glassner, proche du Président. a travaillé comme directeur des opérations lors de la campagne  de McCain en 2008  et a également participé à la campagne de George W. Bush dans l’Iowa en 2000. Il a aussi travaillé avec Sarah Palin et avec le sénateur Bob Dole, un ancien candidat à la présidentielle. A l’instar des autres conseillers juifs de Trump, Glassner est un ardent défenseur d’Israël.Comme on le voit, que du "beau monde" viscéralement sionistes, pour empêcher l'éveil de cette "Great America" que le monde attend depuis l'assassinat du flamboyant John. F.Kennedy... Et le pauvre Trump qui croit combattre l'establishment" et la mondialisation, alors qu'il est le jouet, voire la potiche du sionisme dont à lui seul, il est en voie de devenir sa capital mondiale au coeur même du bureau ovale!           


C'est ainsi  que,  "Le monde est gouverné par de tout autres personnages que ne se l'imaginent ceux dont l'œil ne plonge pas dans les coulisses" Disraeli (1804-1881)
                                                                              ***
La suite  de l'histoire sera sur   « l’oligarchie de l’ombre » qui a d’abord « choisi » Trump, comptant sur la grossièreté du personnage pour faire élire Hillary Clinton, puis s’est trouvée prise au piège de ses sombres calculs… A présent les vrais  tenants du système, attendent un faux pas du président, pour placer leur  poulain,  son vice-président l’évangéliste pur et dur,  
Mike Pence  …