jeudi, octobre 30, 2008

MASARAT PALESTINE-VIVE LA BELGIQUE ! (suite et fin)






Comme dans cette vidéo prise de son vivant, quelques mois auparavant, Mahmoud Darwich était PRESENT ce soir-là sur la scène des Halles de Schaerbeek à Bruxelles. Sa silhouette se déployait sur un immense écran mural. Il lisait en arabe sa poésie tandis sur scène, les musiciens palestiniens, Samir, Wissam et Adnan lui répondaient avec la virtuosité magique de leur oud… Leur visage tourné vers lui, sur son image, ils semblaient jouer dans un état second... Et leurs yeux comme leurs notes musicales pleuraient leur, notre Poète.
http://www.youtube.com/watch?v=5XMmD0fsCqE










PALESTINE RIEN NE NOUS MANQUE ICI.
(note des éditeurs)
"Mahmoud Darwich est mort alors que Palestine.Rien ne nous manque ici, dirigé par Adila Laïdi-Hanieh, était chez l'imprimeur.
Il nous avait confié trois poèmes de son dernier recueil à paraître aux éditions Actes sud.Pour beaucoup de Palestiniens et de non Palestiniens, il était le poète de la résistance et l' espérance. Il était Le Poète.
Nous lui dédions ce volume."
Virginie Devilliers et Jacques Sojcher
Le 20 août 2008
"Ce livre se veut le premier à penser une Palestine contemporaine de manière introspective, multidisciplinaire et critique, telle que vécue et perçue par des artistes et intellectuels Palestiniens et non Palestiniens. Il vise à dépasser les visions courantes de la Palestine : des mécanismes de survie, d’adaptation et de résistance, aux perceptions d’une Palestine comme enjeu exclusivement politique. Il accueille des textes et des images (es sais, mémoires, entretiens, poésies, photographies, dessins, installations…) d’artistes, de critiques, de philosophes, de poètes, et de plasticiens émergents et confirmés, de Palestine et d’ailleurs avec une majorité de contributions inédites." Co-édition Revue ah ! (Bruxelles) & Les éditions Cercle d’art (Paris)
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Quelques images prises au gré de ma caméra et autres, glanées ailleurs...

Adila Laïdi-Hanieh Prof U. Bir Zeit ( Pal) & Théoricienne de l' Art.









Trio musical Jubran & le comédien belge Christian Crahay traduisant des poémes de Darwich









Rencontres littéraires, Debats, Workshops, Conversations d' ici et de là-bas, comme dans ces images, entre Adila Laïdi-Hanieh et CatherineDavid, et (a d.)entre Elias Sanbar et Jean-Luc Godard

(de g a d)
Adila Laïdi-Hanieh, Fabienne Verstraeten et Mahmoud Shukair






























Leila Shahid, Farouk Mardam, l' ActeurBelge Christion Crahay avec les musiciens JOUBRAN.








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Entre autres présentations des artistes palestiniens, et non palestiniens, il y a eu celle de l' école du cirque crée à Ramallah, par Shadi Zmorrod, un jeune palestinien de 27 ans qui en 2006 ua initié un projet complètement fou : créer une école de cirque dans les territoires occupés et les camps de réfugiés. Pour joindre l’art à la solidarité, Présence et Action Culturelles a lancé une vaste opération de solidarité en Wallonie et à Bruxelles en proposant à des artistes professionnels et amateurs de créer, décorer et/ou transformer une chaise en objet d’art. Ces oeuvres seront exposées et vendues lors d’« expo-ventes. Les fonds récoltés serviront à financer l’acquisition et l’acheminement de matériel circassien en territoire palestinien ainsi qu’à soutenir et pérenniser le développement de cette Ecole de l’espoir. ***

De même que cette photo murale à Gaza de Marianne Blume, coopérante APEFE à Gaza de 1995 à 2005, s’installe comme coopérante APEFE à Gaza et auteur du livre:""Gaza dans mes yeux" (éd. Labor, 2006), dans lequel, elle dépeint la bande de Gaza de l’intérieur, raconte son vécu quotidien et témoigne de l’extraordinaire vitalité des Palestiniens.










Et je termine avec ce dessin mon "coup du coeur" représentant une des caricatures de Naji Al Ali. Son héros, le petit garçon Handala est devenu un emblème. Une icône d’avant-garde qui a pour leitmotiv le retour et cette quête universelle pour la liberté.
Handala, est un enfant de 10 ans. Il est situé dans l'espace, sans terrain d'appui car il est sans patrie. Témoin de la tragédie de tout un peuple, On ne voit jamais son visage, il tourne toujours le dos au public car il se sent trahi.
Naji dit de Handala : « Handala est le témoin de cette ère qui ne mourra jamais, il pénètre la vie avec une force qui ne le quitte jamais, une légende dont l’existence est un défit à l’éternité. Ce personnage que j’ai créé ne disparaîtra pas après moi. Je ne crois pas exagérer en disant que je serai immortalisé à travers lui. »
Naji al-Ali fut atteint d' une balle dans la tête le 22 juillet 1987 à Londres, et fut le premier caricaturiste à être assassiné pour ses dessins.