samedi, décembre 03, 2016

USA. Donald Trump : Aux Grands Maux Les Grands Remèdes !



           
Cinq ans, après son éclat de rire hystérique en hurlant son immonde :
" We came, we saw, he died!", se réjouissant sans pudeur de la boucherie de l’assassinat de Kadhafi, voilà qu' à son tour, Hillary Clinton est morte politiquement et moralement.
  J’ai assisté en direct à la victoire du tueur des rêves d’impératrice de l’empire étasunien, d’une des femmes politiques, les plus controversées et haïes  par tous les aspirants démocrates à la Maison Blanche, infligeant à son parti  le plus cuisant échec  de l’histoire électorale américaine.  Camouflet d’ autant plus magistral  que  les démocrates  ont sabordé la campagne de Bernie Sanders pour qu’Hillary Clinton soit investie.  Contrairement à ce que l’on pourrait croire, je ne me réjouis pas de sa défaite,  car elle a été un tout aussi  mauvais casting des démocrates, que Trump pour les républicains. 
    C’est donc, une bonne nouvelle que H.R.Clinton ait perdu, mais c’est aussi une mauvaise nouvelle que Trump ait gagné.

Mais quelle émotion! Je n'oublierai jamais cette folle soirée! Il y a ainsi des dates extraordinaires qui restent à jamais gravées dans notre mémoire ... En effet, qui aurait cru que Hillary Clinton, avec sa redoutable machine électorale démocrate, son sérail de l' establishment et ses appuis ploutocratiques, allait se fracasser contre un milliardaire flashy, xénophobe, raciste,  au champ lexical limité en mots, mais infini en outrances et vulgarités ?!  Mais la  colère des anti-Clinton, l’a emportée sur la peur des anti -Trump. Leur duel  frisait la tragédie grecque, où comme disait Solon le poète athénien* « souvent les peuples imprudents se trouvent tout à coup dominés par des usurpateurs ». A l'image de Hillary Clinton,  G.W.Bush  et  Donald Trump, qui,  nés de la division d’un peuple américain ayant perdu ses points de repères, n'ont plus comme comme arguments de pouvoir, que des mots  qui divisent, soustraient et  dressent  à la soumission, comme immigration, étrangers, exclusion,  race, genre, guerres, terroristes, Islam, Islamisme, musulmans, arabes armes,  murs.

Pour toutes ces raisons, que l’issue des élections américaines, est un problème qui nous intéresse toutes et tous. Et maintenant, voilà le gagnant, Donald Trump à contre-courant de tous les pronostics nationaux et étrangers !    

Média mainstream, sondages et politologues dans tous leurs états.
Les voilà tous  mortifiés, abasourdis face à la victoire en guise de pied-de-nez de l’homme  burlesque qui parle avec les mains et  manient ses doigts comme un jeu de marionnettes survoltées !  Trump, le milliardaire excentrique, au discours  « politiquement incorrect »  traité de « voyou » et de « démagogue » par les grands médias qui le détestent , deviendra le 45e président de l’Amérique.   

 de son fortuné gendre et de ses belle-filles  juifs  du « star-system » financier et banquier  de New-York, avec  en plus  le Congrès à sa merci,  Donald Trump semble ne craindre personne…  pas même le sionisme militant de l’APAIC. Car,  il persiste et signe ses liens avec des extrémistes de droite, à l’exemple  de  l'ancien dirigeant du Ku Klux Klan, David Duke ( raciste et anti-juif, mais résolument pro-Palestinien et arabe)  qui lui a officiellement apporté son soutien  http://davidduke.com/ . et  que Trump a renié par la suite, sur les conseils de son gendre Jared Kushner…  Mais il  concède toute sa confiance à Steve Bannon ex patron du site  d’extrême droite http://www.breitbart.com/ ( pro-sioniste, et farouchement islamophobe)  -  pour l’accompagner comme haut conseiller chargé de la stratégie, lorsqu’il  entrera à la Maison Blanche le 20 janvier. De quoi inquiéter encore plus les musulmans américains, les Palestiniens et le monde arabo-musulman en général. Israël quant à lui, exulte, en profitant pour construire plus de logements à ses colons, pendant que ses agents font le compte des juifs dans l'entourage de.président-élu.   

Trump ou la trompette du Jugement dernier de la globalisation
Paradoxe d’un homme gâté par la vie, faisant partie du 1% de l’oligarchie des milliardairesains, 
qui apparaît comme un « révolutionnaire » avec une cause : celle des pauvres contre les riches 
et du redressement  de l’Amérique.Son désir de changement commence par la 
renaissance – de- la – nation. Un nationalisme  décomplexé,  misant  d’abord et avant tout  sur
 le bien-être de sa nation, plutôt que  l’engagement  impérialiste des interventions militaires  à 
l’étranger, ( voilà qui nous rassure !!)
- Retrait du Traité  Trans-Pacifique: «  pour ramener les emplois et l’industrie sur le sol américain ».
- Ethique : il interdira aux membres de son administration de travailler dans le lobbying les cinq années qui suivront leur départ du gouvernement. Et renonce à son salaire de Président.

Puis s’ensuivent des mesures démentielles.
 La contruction d'un mur pour séparer le Mexique des Etats-Unis.  La fin de l'Obamacare et

Le désaveu de la lutte contre le réchauffement climatique. Rétablissement de la torture. Se saisir de facto du pétrole irakien et syrien. Expulsion des 11 millions d'immigrants clandestins, ou encore la fin du programme d'accueil des réfugiés syriens. Revenir sur le droit du sol, qui permet à une personne née aux Etats-Unis d’obtenir la nationalité américaine.
Et pour finir, le « must » de tout politicien occidental  sans idées, ni culture, il surfe sur l’Islam pour flatter les racistes parmi  ses votants, en pointant de son doigt maniaque, les musulmans dont il promet d’interdire l’entrée sur le territoire américain ! En conséquence,  le discours islamophobe  de Donald Trump a déchainé  des menaces  contre les musulmans, notamment à Los Angeles, tel cet extrait de la lettre  envoyée fin novembre 2016 à plusieurs mosquées de Californie : « Donald Trump va vous faire à vous, musulmans, ce que Hitler a fait aux juifs".

Et pour une fois, enfin les pays musulmans ont réagit fortement …
 En effet,  une enseigne de magasins basée dans le Golfe a stoppé la vente des produits de la marque détenue par Donald Trump. Puis immédiatement,  toutes les boutiques  de décoration d'intérieur « Lifestyle » (gérées par sa fille Ivanka), basées à Dubaï, ont  retiré de la vente leurs produits, ainsi que celles qui se trouvent au Pakistan, en Afrique, en Indonésie, en Turquie, au Qatar,  et même l’Azerbaïdjan. Tout cela,  avec  le « Qatar Airways » disposant de locaux dans la Trump World Tower, le gratte-ciel de 58 étages situé à New York. Et un immeuble résidentiel  en cours de construction à son nom, à Istanbul. Enfin, un Trump Hôtel a vu le jour en Azerbaïdjan, et un autre devrait suivre en Indonésie. Autant de liens financiers qui ont fait reculer  Donald Trump, qui désormais ne parle que de contrôles stricts de musulmans en provenance de pays où « l’islamisme est en activité », sans préciser lesquels…
  
Cependant que la rébellion de la Californie, se précise bel et bien…
 Un autre casse-tête se profile pour l’incendiaire président- élu, à travers le « Mouvement  Yes California » qui soutient l’idée d’un #Calexit  Independance Referendum en 2019. . http://www.yescalifornia.org/  Le défi est à la mesure de la Californie considérée comme  la sixième puissance économique du monde, plus puissante sur le plan économique que la France et  plus peuplée que la Pologne. Cet état rivalise avec les grands pays, et pas seulement avec les 49 autres états américains que beaucoup de Californiens ont l’impression de « subventionner ». Mais ce n’est pas là le principal objet du référendum : il s'agit du droit à l'autodétermination et de la notion d'association volontaire, deux éléments du droit constitutionnel américain et du droit international.

Quand à la Palestine  et le monde arabe en général, c’est un dossier que Donald Trump a décidé de confier à l’époux de sa fille chérie Ivanka. En l’occurrence  Jared Kushner, 35 ans, brillant homme d’affaires, issu de la caste milliardaire des juifs orthodoxes de New York, est de fait, celui qui « murmure » à l’oreille du président-élu. 

 Récemment, Donald Trump aurait dit de lui : «  Honnêtement Jared est une personne brillante qui a réussit dans l’immobilier. Mais en fait je pense qu'il aime la politique plus qu'il n’aime l'immobilier. Et il est très bon dans la politique. "

La boucle est bouclée, l’homme fort de la Maison Blanche, ce sera Jared Kushner. Il l’a déjà prouvé en purgeant l’équipe de transition de ses plus marquantes personnalités. Les palestiniens devraient faire avec, en sachant que Donald Trump rêve de réussir là où ses prédécesseurs ont  échoué, à savoir  une paix durable entre deux états, deux peuples souverains : La Palestine et Israël.  qu’il a d’ores et déjà confiée à son gendre.  

Il faut compter aussi, avec James Mattis nommé Secrétaire à la Défense.
Admiré et écouté par le président-élu, cet ancien général de la marine (66ans) surnommé le « moine soldat » à cause de son  persévérant célibat, ou « Chien fou » pour son audace guerrière [Wiki] – est  un homme calme, pondéré, cultivé et  grand lecteur  (complétant  parfaitement Trump qui n’aime pas lire, ni des livres, ni de gros dossiers, préférant des résumés !). Mattis est connu pour soutenir un modèle de solution à deux états pour la paix israélo-palestinienne, et favoriser les liens avec les alliés traditionnels de l’Amérique, comme la Jordanie, L’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes. On l'aura compris, le général est rétif à l’alignement avec la Russie proche de l’Iran. Mais les juifs sionistes proches du président-élu, en désaccord avec sa nomination, on ressorti d’anciennes déclarations du général, dans lesquelles, il aurait  déclaré : « que la situation actuelle en Israël  est insoutenable. Les colonies nuisent aux perspectives de paix et pourraient théoriquement conduire à une situation semblable à l’apartheid en Cisjordanie ».

Attendons la suite, pour voir comment  le président-élu va gérer cette levée de boucliers sionistes contre James Mattis. Dans mon précédent article, j’ai qualifié l’affrontement de HRClinton avec D.Trump, de « joker menteur ». Je n’étais pas loin de la vérité. Car, c’est  lui qui  l’a menée là où il voulait, avec ses attaques outrancières, son bagout  brutal et sans tabou.  La  candidate démocrate vaincue,  a été contrainte de parler plus de son rival, que de son programme.  Ce qui est sûr, est que  feuilleton  « Trump Story » à la Maison Blanche, promet d’être haletant, et plein de rebondissements. Ne perdons pas l'espoir en des jours meilleurs pour la paix; pour croire, comme le plus célèbre des prisonniers des Etats-Unis,
 Mumia Abu-Jamal [Wiki] :
If Trump is the price we have to pay to defeat Clintonian neoliberalism – so be it.”
(Si Trump est le prix à payer pour vaincre le néolibéralisme Clintonien, alors ainsi soit-il.)