dimanche, novembre 16, 2008

ALGERIE: LA CULTURE OTAGE DES MERCENAIRES...

Ici, lorsqu’on entend parler de culture, on sort la censure… celle du bannissement professionnel, intellectuel, sauf politique, étant donné que celle-ci se prête aisément à tous les retournements de « veste » !
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C’est ainsi que le Dr Amine Zaoui, qui n’est pas un politicien, mais un écrivain bilingue et universitaire, et qui depuis 2002 aura hissé la Bibliothèque Nationale d’ El- Hamma, au rang de ses pairs dans le monde, vient d’être limogé brutalement, comme un vulgaire délinquant !

Voilà un homme qui a réussi à sortir la BN de la médiocrité dans laquelle elle croupissait! Amine Zaoui, un écrivain, un intellectuel, de grande qualité morale, ne pouvait que terminer par être victime de la bêtise inculte et méchante de cette fange représentant la malédiction suprême qui s’est abattue sur notre pays. Je suis autant scandalisée qu’attristée par son limogeage, que je sors de mon
« silence intentionnel » depuis que la Bête immonde a frappé et paralysé la société - pour lui exprimer mon intégrale solidarité.
« Le festin des mensonges », titre prémonitoire de son dernier roman, l’a rattrapé dans la vie réelle. Une réalité baignant dans la délation, les haines vengeresses, et la corruption tout azimut. Avec pour conséquence cette fuite de cerveaux, de cadres, de talent et de création artistique ou littéraire vers d’autres cieux.

Depuis trop longtemps, en effet, intellectuels, écrivains, à l’image des meilleurs parmi les cadres du pays, ont été mis au ban de la société quand ils n’ont pas tout simplement été liquidés. Dans ce climat délétère, existent encore quelques voix qui tentent, de s’exprimer autrement. Mais cela ne suffit plus. La gangrène du
« blocus culturel », a envahi les appareils de diffusion médiatique, littéraire et culturelle où sévit une engeance, mercenaire idéologique et politique, assoiffée de pouvoir et d’argent, sans principes, ni morale, qui exploite à son profit les institutions de l’ Etat, et accapare, pour elle-même et pour ses amis, la « liberté de pensée et de création » avec le droit d’ éliminer tous ceux qui par leur intelligence et leur savoir risquent de mettre au jour leur nullité. Il faut se battre me disait un ami… Encore faut-il trouver des hommes et des femmes capables de s’unir hors de toutes les magouilles de sérails ?
Il est temps pour l’Algérie aussi de clamer « Oui, nous pouvons… vaincre la bête !»

Et ici, ma énième question :
Comment après tant de calamités politiques, la culture est-elle encore aux mains de gens qui font de l’ignorance une vertu ?

Oh Gibran ! Combien est à plaindre ma nation où l’art est l’art du rapiéçage et de pastiche dans tous les sens…
Lien pour signer la pétition Soutien au Dr Amine Zaoui.