mardi, août 08, 2006

Nous Allons bien, et vous? (8e message du Liban)

ASSOCIATION CULTURELLE "SHAMS" - LIBAN


Beyrouth, le 7 août 2006

Nous allons bien

parce que notre esprit n'est pas localisé à l'endroit assiégé par la force brutale

parce qu'en raison même de ces corps brûlés, déchiquetés, criblés d'éclats, nous avons droit au langage et à une solidarité qui vaut son poids d'espérance

parce que chaque fois qu'un assassin décharge sa fureur il perd cette partie de lui-même dont la force s'épuise au moment où il la lâche, et que celle de ses victimes échappe à sa barbarie et se fond dans l'universelle tragédie de l'homme, celle qui, d'Hécube à Nesrine Saloum, se dilate irrépressiblement, emplit le vide laissé par la bêtise guerrière, clame la toute puissante affirmation qu'il y a quelque chose d'autre à quoi faire place.

Nous allons mal

parce que les massacres, les bombardements, les destructions, les déplacements forcés de populations prennent le rythme d'une routine banale un peu plus insignifiante chaque jour

parce que la Méditerranée est en deuil de Byblos à Tyr et gardera son costume noir de mazout pendant des années,

parce que le lait, les œufs, les vignes de la Békaa ont été les cibles sans gloire des plus lâches soldats de la planète,

parce que la guerre du Liban, par son côté spectaculaire, en occulte une autre, plus grave, plus horrible, celle qui, à Gaza, déshumanise tout un peule humilié, privé de travail, d'eau, d'électricité, de droits, régulièrement massacré, enfermé dans ce qui est en train de devenir un vaste camp de concentration

parce que les rapports, les articles, les documentaires, les appels, les dénonciations, s'enlisent dans le marécage putride des Nations Unies, se diluent dans l'anergie des messieurs en costume et cravate, dont les jactances s'arrêtent net au moindre courroux du Grand Patron au veto méprisant, péremptoire et sans appel.

(entre 1972 et 2003, 39 projets de résolutions du Conseil de Sécurité à l'encontre d'Israël se sont heurtés au "droit" de veto des Etats-Unis. 39 fois le "droit" d'un seul a primé sur la volonté de la communauté internationale,

sur ces 39 dénis de justice, 11 concernaient les agressions israéliennes sur le Liban)

parce que les "smart bombs" de Bush poursuivent leur voyage tranquille grâce aux bons soins de son commis britannique et qu'hier 6 août était l'anniversaire de la bombe d'Hiroshima

"……En plus des lésions de criblage classiques dues aux éclats, les blessés présentent des brûlures associées à la tête et aux bras, sur les parties découvertes du corps. Enfin, les membres touchés sont très délabrés, comme s'ils avaient été déchiquetés par une mine. Tout cela ressemble à des effets de bombes à fragmentation tirées par drones avec des sous-munitions à retardement……" (Régis Garrigues – Médecins du monde)

"……Certaines personnes, suite à des attaques aériennes, portent des blessures terribles dont les médecins n'arrivent pas à déterminer les causes. Rien sur le torse mais le visage brûlé et les quatre membres dont les muscles ont littéralement fondu par endroits, une véritable horreur. Aucun éclat métallique ou fragment ne permet d'indiquer quel type d'arme peut causer ce genre de blessure……" (Jean-Paul Delain – Médecins sans frontières)

"……De telles informations sont suffisamment graves pour mériter d'être l'objet d'une enquête internationale sérieuse qui seule peut couper court à la rumeur si c'en est une ou, s'il s'avérait être prouvé, porter ce crime de guerre devant les instances internationales aptes à le juger, ou, à défaut de pouvoir le faire faute de textes contraignants, mettraient un point d'honneur à le condamner clairement……" (PatrickAdam – Agora vox)

Mais nous allons bien, et vous?


Roger Assaf, Issam Bou Khaled, Kamal Chayya, Rawya El Chab, Zeina Saab De Melero, Said Serhan, Fadi el Far, Tarek Atoui, Hagop Der Ghougassian, Abdo Nawar, Hanane Hajj Ali, Abder Rahman Awad, Zeinab Assaf, Bernadette Houdeib, Ibrahim Serhan, Nehmat Atallah.




Paroles de Juifs... de "l'autre Israel".


Images de manifestations à Tel Aviv, contre la guerre.

Pour ceux qui lisent le Castellan voir mon blog Espagnol où j'ai traduis Les articles de quelques auteurs J
uifs de "l'autre Israel" - qui ne sont pas aussi médiatisés que ces faux intellectuels du "bazar médiatique" de France et d'ailleurs. Ces gardiens de la "chapelle" de l'opinion publique occidentale dont les écrits aussi lacrymogènes que prétentieusement moralisateurs s`étalent dans la presse bien nommée alignée... Ceux-là même qui justifient la sale guerre au Liban ainsi que la cruauté barbare de l'occupation Israëlienne en Palestine!

Ces "faux fils d'Israël" bien à l'abri dans leurs duplex parisiens ou newyorkais, occultant leurs propres complexes confus sous des airs de "savant" de la chose politique - et les autres, les "faux amis", tel son mentor américain Bush le fondamentaliste Chrétien "Born again", pour cacher leurs fantasmes ataviques anti-Juifs pratiquent la permissivité hypocrite pour mieux les piéger dans des guerres continues , sans oublier ces écrivains et journalistes lèches-bottes d'Israël et de ses "lobbies" bien placés partout, pour la vanité d'une quelconque promotion - Tous ceux qui excusent les crimes d'Israël, et ce faisant le poussent dans l'abîme de la paranoïa autodestruction!

Ecoutons ces vrais fils d'Israël, courageux et honnêtes, qui comme le dit Ury Avnery dans son émouvant poême : le "Drapeau Noir" ( voir blog espagnol) veulent : "Vivre ensemble, Palestiniens, Libanais, Syriens, Israëliens, Arabes israeliens - chacun dans état libre, en PAIX!"

"Temps Obscurs"

Par Gideon Levy
S’adressant à ses concitoyens israéliens, Gideon Levy, chroniqueur du quotidien Ha’aretz, dénonce le voile de haine qui obscurcit leurs yeux et les empêche de voir les crimes commis en leur nom à Gaza et au Liban. À la guerre comme à la guerre : Israël va s’enfonçant dans une atmosphère nationaliste véhémente et l’obscurité commence à tout recouvrir. Les freins qui nous restaient sont usés, l’émoussement des sens et la cécité caractéristiques de la société israélienne ces dernières années, ne cessent de s’intensifier.

L’arrière, dont on fait l’éloge à tour de bras, est scindé en deux : le Nord qui endure et le Centre qui, lui, est serein. Mais des deux côtés, la fibre belliqueuse a pris le dessus, avec sa cruauté et sa soif de vengeance, et les voix extrêmes qui jusqu’ici caractérisaient les marges du camp, sont maintenant l’expression de son cœur. La gauche s’est une nouvelle fois égarée, drapée dans son silence ou « avouant ses erreurs ». Israël montre un visage uniforme, nationaliste.
La destruction que nous semons au Liban ne touche quasi personne et elle n’est, pour l’essentiel, même pas montrée aux yeux des Israéliens. Celui qui veut savoir à quoi ressemble Tyr maintenant, doit circuler parmi les chaînes étrangères. Un reporter de la BBC en a rapporté des images effrayantes, comme vous n‘en verrez pas chez nous.

Comment peut-on ne pas être choqué, scandalisé devant la souffrance terrible de l’autre, due à notre propre action, même si le Nord de notre pays souffre ? La destruction que nous semons en ce moment également à Gaza – près de 120 tués depuis l’enlèvement de Gilad Shalit, dont 27 pour la seule journée de ce mercredi – touche moins encore. Les hôpitaux de Gaza sont remplis d’enfants brûlés, mais qui s’en soucie ? L’obscurité de la guerre dans le Nord les couvre, eux aussi.
Depuis que nous avons été habitués à considérer qu’une punition collective est, entre nos mains, une arme légitime, il n’y a pas lieu de s’étonner que la cruelle punition infligée au Liban tout entier pour les actes du Hezbollah ne suscite ici aucune discussion.

Si à Naplouse c’était permis, pourquoi pas à Beyrouth ? La seule critique à se faire entendre à propos de la guerre porte sur des considérations tactiques – chacun est maintenant général – et pousse essentiellement l’armée israélienne à porter encore plus avant, plus profondément son action.

Commentateurs, généraux à la retraite et politiciens rivalisent de suggestions extrêmes. Haïm
Ramon « ne comprend pas » comment il y a encore de l’électricité à Baalbek. Eli Yishai propose de transformer le Sud du Liban en « bac à sable ». Un reporter militaire de la première chaîne, Yoav Limor, propose d’exposer les corps des combattants du Hezbollah tués et, le lendemain, de faire défiler les prisonniers en sous-vêtements afin de « renforcer le moral de l’arrière ». On devine aisément ce que nous penserions d’une chaîne de télévision arabe dont le commentateur s’exprimerait ainsi, mais encore quelques pertes ou quelques erreurs de l’armée israélienne et la proposition de Yoav Limor sera mise en application. Y a-t-il signe plus éclatant qu’on a perdu la raison et toute humanité ?
Le chauvinisme et le désir de vengeance relèvent la tête. Si, il y a quinze jours, seuls des personnages délirants comme le grand rabbin de Tsefat, Shmouel Eliyahou, disaient qu’il fallait « raser toute localité à partir de laquelle on tire sur Israël », c’est maintenant au tour d’un officier supérieur de l’armée israélienne de s’exprimer ainsi à la une de Yediot Aharonot.

Nous n’avons peut-être pas encore complètement rasé de villages libanais, mais nos lignes rouges, nous sommes déjà bel et bien occupés à les effacer. Haïm Avraham, dont le fils avait été enlevé et tué par le Hezbollah en octobre 2000, tire pour les journalistes un obus de l’armée israélienne en direction du sud du Liban : vengeance pour l’assassinat
de son fils. Son image, au moment où il saisit l’obus tout décoré, était une des plus humiliantes de cette guerre, à son commencement. Un groupe de jeunes filles a lui aussi été photographié alors qu’elles ornaient des obus de l’armée israélienne d’inscriptions arrogantes. Les pages de Maariv – le Fox israélien – s’ornent d’un slogan chauviniste évoquant une machine de propagande particulièrement basse, « Israël est fort », ce qui témoigne justement de faiblesse. Et un commentateur de télévision appelle à bombarder une station de télévision.


Le Liban qui n’a jamais fait la guerre à Israël, un pays avec 40 quotidiens, 42 universités et une centaine de banques différentes, est en train d’être détruit par nos avions et nos canons, et presque personne ne prend en compte le prix de la haine que nous semons.

L’image d’Israël dans l’opinion internationale est devenue monstrueuse et cela non plus, en attendant, n’est pas enregistré à la rubrique « dette » de cette guerre. Israël est marqué de lourdes taches morales qu’on n’enlèvera pas rapidement. Il n’y a que chez nous qu’on ne veut pas les voir.
Le peuple veut une victoire mais nul ne sait au juste ce que ce serait, ni quel en sera le prix. Une guerre qui n’amènera jamais rien de décisif s’enlise sans que personne puisse en fixer le terme. Face à tout cela, la gauche sioniste a perdu elle aussi toute pertinence. Comme lors de toute rude épreuve dans le passé – au moment, par exemple, où les deux Intifadas ont éclaté – la gauche a, cette fois encore, échoué au moment précis où sa voix aurait été si vitale pour faire contrepoids aux roulements de tambours de la guerre. À quoi bon une gauche, si à chaque véritable épreuve, elle se joint au chœur national ?

Le Parti travailliste s’est à nouveau révélé être un partenaire dévoué à tout gouvernement : même Yuli Tamir et Shelly Yacimovich, on ne les entend plus du tout ; le mouvement La Paix Maintenant est frappé de mutisme ; même le Meretz se tait, sauf la courageuse députée Zehava Gal-On. Quelques jours d’une guerre voulue et déjà Yehoshua Sobol avoue s’être trompé sur toute la ligne : La Paix Maintenant est tout à coup, selon lui, un « slogan infantile ». Ses amis se taisent et leur silence ne résonne pas moins. Seule l’extrême gauche donne de la voix, mais c’est une voix que personne n’écoute.


Les ténèbres à la face de l’abîme : bien avant que la guerre ne soit conclue, on peut déjà établir qu’à son coût croissant s’ajoute aussi l’obscurité morale qui nous enveloppe et qui ne menace pas moins notre existence et notre image que les Katiouchas du Hezbollah.


Gideon Levy est journaliste au quotidien de gauche israélien Ha’aretz. Très critique de l’occupation israélienne, il tient dans ce journal une chronique hebdomadaire des violations commises contre les Palestiniens sous le titre de « Twilight Zone ». Au fil des ans il est devenu pour la droite israélienne une icône du « gauchiste pro-palestinien » et un alibi-repoussoir pour les autres. « Comment pourrions nous ne pas être une démocratie ? Nous laissons écrire Gideon Levy ! » a coutume de dire le ministre de la Défense, Shaul Moffaz.
Lien de l'article: http:/
/www.voltairenet.org

Rapport de HRW*: Crimes de Guerre Israeliens!


Ce rapport de l'Organisation américaine des Droits de l'Homme / Human Rights Wacht /HRW
n'a pas eu la diffusion qu'il mérite dans ces médias alignés, plus prompts à compter les morts israeliens que libanais ou palestiniens. Dans le "meilleur" des cas, leMonde partialement ouvert aux pamphlets lacrimogènes et moralisateurs des faux philosophes et autres scribes manipulateurs de l'opinion publique française - a bien publié le Rapport de HRW... mais dans une forme illisible...
Voici un résumé des conclusions des chercheurs et enquêteurs dans un rapport de 50 pages que chacun peut lire dans le lien indiqué au bas de la page.
Il faut stopper les attaques indiscriminées contre les civils.Certaines attaques israéliennes équivalent à des crimes de guerre
(Beyrouth, 3 août 2006) Les forces israéliennes ont omis systématiquement de faire la distinction entre les combattants et les civils dans leur campagne militaire contre le Hezbollah au Liban, déclare Human Rights Watch dans un rapport publié ce jour. Le type des attaques observées dans plus de 20 cas ayant fait l’objet d’études par des chercheurs de Human Rights Watch au Liban indique que les ratés de l’armée israélienne ne peuvent pas être considérés comme de simples accidents ni être mis sur le compte des mauvaises pratiques du Hezbollah. Dans certains cas, ces attaques constituent de véritables crimes de guerre.

Le type d’attaques menées montre le mépris inquiétant de l’armée israélienne pour les vies des civils libanais. Nos recherches montrent que les affirmations d’Israël selon lesquelles les combattants du Hezbollah se cachent parmi les civils n’expliquent pas, et justifient encore moins la guerre aveugle d’Israël.”
Kenneth Roth, directeur de Human Rights Watch
http://hrw.org/

mercredi, août 02, 2006

6º Message du Liban: de L'Association Coopérative Culturelle


Beyrouth, le 2 août 2006

Nous allons bien, malgré tout.

Nous sommes dans l'obligation de bien aller.

Parce que le désespoir qui nous guette serait vraiment la suprême victoire de la guerre sur la vie.

La guerre, c'est l'ennemie de la vie, pas de la paix.

En politique, guerre et paix sont cet ensemble de moyens et d'institutions qui permettent à certains hommes de dominer d'autres hommes (ex: le couple diabolique USA – ONU).

La guerre est l'ennemie de la vie, laquelle n'est pas le contraire de la mort. Dans la nature, la mort fait partie de la vie, elle lui permet de se perpétuer. Alors que la guerre détruit la vie, l'empêche de se perpétuer.

La pseudo trêve d'hier, machiavéliquement utilisée pour détruire davantage une partie de la zone frontalière, a permis à un grand nombre de villageois du Sud de se ruer vers leur chez-soi, et de voir de près la véritable signification de la guerre.

Qui dira la douleur des pierres, la colère des fleurs, l'affliction des vergers?

Les pierres gémissent, je vous le jure, elles ont le regard d'un chien blessé à mort qui voit venir son maître. Ce n'est pas une plainte, c'est une question: POURQUOI?

Pourquoi dit-on de certains actes qu'ils sont "inhumains" alors que seuls des hommes en sont capables?

Pourquoi les hordes guerrières, après avoir tué, massacré, saccagé, s'en prennent-elles aux pierres?

Troie, Carthage, Numance, Jérusalem, Palmyre, …

Varsovie, Sarajevo

En 1982, à Beyrouth, le jour qui a suivi l'accord de cessez-le-feu stipulant l'évacuation de l'OLP et l'envoi d'une force multinationale (je ne me souviens plus de la date exacte, entre le 21et le 24août) fut illustré par un incroyable déluge de bombardements aériens pendant des heures sur des quartiers entiers complètement déserts, réduisant des kilomètres d'habitations à des tas de pierres méconnaissables.

Voir de près les décombres d'un lieu qui était habité par des hommes et a été détruit par d'autres hommes est une expérience que ni les photographies ni les télévisions ne peuvent retransmettre. Car l'émotion qu'elle procure est "entée" sur celle des hommes qui y vivaient. Sur les images que nous voyons se superposent alors celles de tout ce qui a disparu, invisible

pour nous, mais que ces hommes-là voient encore. Images d'une vie devenue invisible, diffusées confusément par des visages hébétés, des mains agitées, des voix déchiquetées… La "paix" prochaine, injuste comme tous les traités de paix dictés par les plus forts, voudra "opacifier" ces images, mais y parviendra-t-elle?

"Insensé le mortel qui dévaste les cités!" (Euripide – les Troyennes).

Insensés ceux qui croient (ou plutôt prétendent) détruire les "foyers" du Hezbollah. Ils étaient des milliers, ils sont aujourd'hui des centaines de milliers. Un jour, les enfants libanais vous lanceront des pierres, et vous vous cacherez derrière vos blindés pour leur tirer dessus. Puis ils deviendront les combattants d'un autre "parti de Dieu", et cela indéfiniment jusqu'à l'effondrement de vos légions "opacificatrices".

En avril 1996, le bombardement par l'artillerie israélienne d'un camp de la F.I.N.U.L., à Cana, où se trouvaient de nombreux réfugiés fit plus de cent vingt morts parmi la population civile. Le 7 mai, Boutros Ghali, alors Secrétaire général de l'O.N.U., rendit public un rapport qui conclut au caractère probablement volontaire du bombardement du camp de Cana. Le Conseil de Sécurité ne donna pas de suite à ce rapport. Mais cela coûta son poste à M. Ghali, qui sera remplacé par un fonctionnaire, M. Kofi Annan, habile comptable au doigté élégant, attentif à ne pas froisser le Grand Patron: UBUSH Roi. Evitant les erreurs de son prédécesseur, il confie l'enquête aux Israéliens (Ponce Pilate, vous connaissez?).

Les enfants de Qana dormaient cette nuit-là et ne semblent pas avoir été réveillés par les tueurs. Ils dormaient encore quand les secouristes les ont trouvés, nonchalamment couchés sur des coussins de pierres, couvert par des édredons de pierres, ni brûlés ni blessés (c'est quoi, ces saloperies de bombes, Monsieur Kofi Annan?). Les images diffusées par les médaillés israéliens sont étonnantes de technicité (pourquoi n'ont-ils pas tiré sur ces camions qu'ils nous montrent, sur ces rampes de tirs du Hezbollah dont il ne reste pas la moindre trace? Pourquoi, Monsieur Kofi Annan?). Et les soldats de l'ONU, vos soldats, qui pendant plusieurs heures téléphonaient pour vous faire part du harcèlement des avions israéliens autour de leur poste avant d'être froidement assassinés, aurez-vous la décence de défendre leur mémoire, Monsieur Kofi Annan?

A Aytaroun, village libanais de la région de Bint Jbeil – Maroun arRas, un homme s'est trouvé les jambes coincées sous des décombres. Il avait un téléphone portable et il téléphona à un ami à Beyrouth. Pendant cinq jours, les deux hommes communiquèrent entre eux. (Aytaroun est inaccessible, faisant partie de la zone envahie par l'armée israélienne). Depuis quatre jours, le téléphone s'est tu. Le silence de cet homme de 40 ans, vous l'entendez, Monsieur Kofi Annan?

Il est beaucoup question de "pierres" dans ce message que nous envoyons aujourd'hui à nos amis. Il y a seize ans, dans les ruines de Beyrouth dévastée par la guerre, toutes sortes de plantes, d’herbes, d’arbres, avaient poussé à travers les pierres des décombres, racontant la mémoire de tous les possibles. Les "smart bombs" de Bush vont peut-être nous transformer en pierres. Mais à Beyrouth nous avons appris que les pierres ont une âme, qu'elles enfantent des fleurs et que ces fleurs sont caressées par des vents qui font le tour du monde.

Nous allons bien, et vous, Monsieur Kofi Annan?

"SHAMS: ASSOCIATION CULTURELLE, BEYROUTH": Roger Assaf, Issam Bou Khaled, Kamal Chayya, Rawya El Chab, Zeina Saab De Melero, Said Serhan, Fadi el Far, Tarek Atoui, Hagop Der Ghougassian, Abdo Nawar, Hanane Hajj Ali, Abder Rahman Awad, Zeinab Assaf, Bernadette Houdeib, Ibrahim Serhan, Nehmat Atallah.

dimanche, juillet 30, 2006

COMMENT LIRE LES NEWS

Voici, en exclusivité, ces règles que tout le monde doit avoir à
l'esprit lorsqu'il regarde le JT le soir, ou quand il lit son journal le matin. Tout deviendra simple.

Règle numéro 1 : Au Proche Orient, ce sont toujours les arabes qui
attaquent les premiers et c'est toujours Israël qui se défend.

cela s'appelle des représailles..

Règle numéro 2 : Les arabes, Palestiniens ou Libanais n'ont pas le
droit de tuer des civils de l'autre camp. Cela s'appelle du terrorisme.

Règle numéro 3 : Israël a le droit de tuer les civils arabes.
Cela s'appelle de la légitime défense.

Règle numéro 4 : Quand Israël tue beaucoup trop de civils, les
puissances occidentales l'appellent à la retenue.

Cela s'appelle la réaction de la communauté internationale.

Règle numéro 5 : Les Palestiniens et les libanais n'ont pas le
droit de capturer des militaires israéliens, même si leur nombre est
très limité et ne dépassent pas trois soldats.

Règle numéro 6 : Les israéliens ont le droit d'enlever autant de
palestiniens qu'ils le souhaitent (environ 10000 prisonniers à ce jour
dont près de 300 enfants). Il n'y a aucune limite et n'ont besoin
d'apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées.

suffit juste de dire le mot magique TERRORISTE.

Règle numéro 7 : Quand vous dites "Hezbollah", il faut toujours
rajouter l'expression « soutenu par la Syrie et l'Iran ».

Règle numéro 8 : Quand vous dites "Israël", Il ne faut surtout pas
rajouter après : « soutenu par les Etats-Unis, la France et l'Europe »,
car on pourrait croire qu'il s'agit d'un conflit déséquilibré.

Règle numéro 9 : Ne jamais parler de "Territoires occupés ", ni de
résolutions de l'ONU, ni de violations du droit international, ni des
conventions de Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur et
l'auditeur de France Info.

Règle numéro 10 : Les israéliens parlent mieux le français que les
arabes. C'est ce qui explique qu'on leur donne, ainsi qu'à leurs
partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi, ils peuvent nous
expliquer les règles précédentes (de 1 à 9). Cela s'appelle de la
neutralité journalistique.


Règle numéro 11 : Si vous n'êtes pas d'accord avec ses règles ou si
vous trouvez qu'elles favorisent une partie dans le conflit contre une
autre, c'est que vous êtes un dangereux antisémite.

samedi, juillet 29, 2006

CE QUE CNN, TF1 & Cie, ne vous montreront jamais!

ET PALESTINE!

LA VUE DES IMAGES DANS LE LIEN SUIVANT PEUVENT CHOQUER LES PERSONNES SENSIBLES... VÉRITÉ OBLIGE AU NOM DES PEUPLES SAUVAGEMENT MASSACRÉS!


Lien des photos : www.fromisraeltolebanon.info

vendredi, juillet 28, 2006

"REBONDS" : un article à lire et à méditer...

Rebonds
L'opposition entre rhétorique occidentale et dialectique orientale est au coeur du conflit entre Israël et le Hezbollah.

L'inversion des discours
Par Percy KEMP
QUOTIDIEN : Vendredi 21 juillet 2006 - 06:00
Percy Kemp écrivain. Dernier ouvrage paru : Et le coucou, dans l'arbre, se rit de l'époux, Albin Michel.

Quelle que soit l'issue du bras de fer qui s'est engagé en ce mois de juillet entre Israël et le Hezbollah libanais, il apparaît d'ores et déjà que quelque chose a changé qui devrait nous affecter sur la durée.

Ce n'est pas tant qu'on a pu voir pour la première fois des Arabes tenir tête à l'armée israélienne, suggérant qu'un certain changement serait intervenu dans l'équilibre usuel des forces. C'est plutôt sur le plan épistémologique qu'un véritable changement est en train de s'opérer, et son évidence m'est apparue alors que je regardais les prestations télévisées des deux principaux protagonistes, le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, et le secrétaire général du Hezbollah, le cheikh Hassan Nasrallah.

Ce lundi 17 juillet à la télé, j'ai en effet vu un homme au menton glabre et portant costume et cravate (un homme qui me ressemble, en quelque sorte), perdre ses nerfs devant la Knesset, lancer des anathèmes à la volée, menacer ses ennemis d'une guerre à outrance, user de tous les artifices de la rhétorique, et en appeler aux instincts les plus primaires de ses électeurs.


La veille, j'avais vu son adversaire, un barbu enturbanné (un homme qui ne me ressemble donc guère), user d'un langage savamment dosé, jongler avec des mots bien pesés sans jamais le ton hausser, appeler les choses par leur nom, manier la dialectique comme s'il venait à l'instant de refermer le Gorgias de Platon, et conseiller à ses ennemis de faire taire leurs émotions pour n'écouter que leur seule raison.


D'un mot, j'ai vu un dirigeant israélien se comporter comme on imaginerait qu'un raïs arabe pourrait se comporter en pareille circonstance, et un chef de milice arabe se conduire comme un dirigeant occidental devrait se conduire, quelles que soient les circonstances. Peu après, et toujours à la télé (quoiqu'ils ne pensaient pas y être), j'ai vu le président des Etats-Unis et le Premier ministre du Royaume-Uni échanger, à propos du Liban, des propos d'une vulgarité telle que je frissonne à l'idée que ces deux apprentis sorciers président à nos destinées.

C'est dire que le glissement, de la dialectique vers la rhétorique, que j'évoque ici ne concerne pas le seul Etat d'Israël : il touche l'Occident dans sa totalité. Or, comme disait Socrate, la rhétorique a cette particularité, par rapport à la dialectique, qu'elle ne peut être efficace qu'à condition que le public soit ignorant des faits. La rhétorique, les dictateurs et potentats arabes en usent jour après jour pour se maintenir au pouvoir. Et ne voilà-t-il pas que nos propres dirigeants leur emboîtent le pas.

Car c'est la rhétorique qui a permis au président Bush d'asseoir son pouvoir en envahissant l'Afghanistan dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, laissant les citoyens américains dans l'ignorance des rapports incestueux entretenus jusqu'en 1990 par leur gouvernement avec Ben Laden et les islamistes afghans.

C'est la rhétorique qui a permis l'invasion et l'occupation de l'Irak par les Anglo-Américains pour cause de péril mondial imminent, le public étant laissé dans l'ignorance de la paucité du programme irakien des armes de destruction massive.

C'est la rhétorique qui permet de même à nos dirigeants de transformer aujourd'hui nos sociétés libérales en sociétés sécuritaires sous prétexte de combattre un terrorisme qu'ils savent pertinemment ne pas pouvoir ­ ni même vouloir ­ éradiquer. Inversement, c'est la rhétorique que l'ancien gouvernement espagnol de centre droit avait tenté d'utiliser à son profit suite aux attentats islamistes de Madrid (rhétorique qui voulait que ces attentats-là aient été perpétrés par ETA), avant que l'opinion publique espagnole ne déjouât ses plans parce qu'elle n'était plus dans l'ignorance des faits.

C'est aussi la rhétorique qui attire à présent Israël dans l'engrenage libanais.

Car, de deux choses l'une : ou bien le gouvernement israélien était parfaitement conscient des capacités considérables de rétorsion du Hezbollah et a sciemment laissé ses citoyens dans l'ignorance des faits, ou bien il ignorait presque tout du Hezbollah et il s'est fourvoyé au Liban, pensant que ce serait une promenade de santé. Dans les deux cas, il y a césure : césure entre gouvernants et gouvernés d'une part, césure entre l'appareil d'Etat et la réalité de l'autre.

C'est là qu'on se rend compte que, pour utiles qu'elles soient sur le plan oratoire, des notions rhétoriques telles que «terroristes» et «axe du mal» sont spécieuses sur le plan épistémologique et néfastes sur le plan opérationnel. Or, étonnamment, de tels effets de rhétorique, qui enflamment les esprits et engourdissent les cerveaux, attisent les passions et endorment les consciences, on en trouve peu ou prou dans le discours du secrétaire général du Hezbollah depuis le début de ce conflit.

Nasrallah dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit, sans imprécations ni chichis, sans triomphalisme ni apitoiement sur soi. Dialectique, son discours s'adresse avant tout à la raison de son interlocuteur. Certes, il ne s'agit sans doute là que d'un stratagème politique qui ferait du cheikh Nasrallah l'équivalent oriental de notre Ulysse aux mille ruses. Et certes, pour être en quelque sorte raisonnable, Nasrallah n'en demeure pas moins impitoyable. Impitoyable, et inexcusable aussi, puisqu'il choisit de répondre à une injustice par une autre injustice. Cela étant, son attitude a au moins cela qu'elle se fonde, tout mollah qu'il soit, sur une recherche rigoureuse de la vérité et un exposé rationnel des faits.

Quoi qu'il nous en coûte, il nous faut donc concéder que l'exigence de vérité, qui avait été au fondement de notre civilisation depuis Copernic et Galilée, est en train de changer de côté. Et la question se pose de savoir pourquoi. La réponse à cette question réside probablement dans le triomphalisme et la suffisance dans lesquels nous nous complaisons depuis notre victoire sur le bloc soviétique. Car seuls les faibles ressentent le besoin réel de coller à la vérité ­ vérité dont ils ont besoin afin d'agir au mieux de leurs intérêts ­, alors que les forts estiment pouvoir s'en remettre à leur seule puissance, et à leur bonne étoile.

La question se pose aussi de savoir pourquoi nous tournons le dos à la rigueur dialectique, qui était notre marque de fabrique, pour nous laisser séduire par les effets rhétoriques. La réponse à cette question-là est sans doute à chercher dans le glissement intervenu dans nos démocraties libérales, lesquelles, ayant vaincu les démocraties populaires, se muent à présent en démocraties populistes où la dialectique n'a plus sa place. Dans une démocratie populiste, où un lien direct s'établit entre le leader et la masse qui court-circuite les élites, où la sécurité est la panacée et la peur le meilleur des fonds de commerce, c'est la rhétorique qui est la discipline reine. Et la rhétorique, on le sait, finit toujours par faire le lit de la démagogie.

Alors que nous nous retrouvons, en Occident, en danger de démagogie, c'est paradoxalement en Orient qu'il nous faut peut-être aller chercher les prémices d'un discours qui serait véritablement dialectique. A croire qu'au moment même où nous nous détournons de notre héritage hellénique ce serait à des descendants asiatiques des Troyens qu'échoirait la mission de nous rappeler qu'il fut un temps où la rigueur socratique comptait pour nous.
Il y a de cela un quart de siècle, Michel Foucault en offusquait plus d'un en faisant l'apologie de la révolution islamique iranienne. Les bien-pensants, toutes tendances confondues, ne se privèrent alors pas de tirer sur lui à boulets rouges et en toute bonne conscience.

J'avoue ne pas avoir le centième du savoir et du talent de Foucault, et je suis loin d'avoir sa notoriété. J'ose espérer que mes détracteurs s'en rappelleront. Lorsqu'ils m'enverront leur volée de coups, je prie qu'ils le fassent équitablement : au prorata.

samedi, juillet 22, 2006

MESSAGE D'ARTISTES ASSIÉGÉS AU LIBAN








Beyrouth le 21 juillet 2006
Nous allons bien, et vous?

Merci à tous ceux qui nous ont envoyé des messages de fraternité, des pensées, des expressions touchantes ou véhémentes de leur solidarité.
Que dire quand les mots sont kidnappés et ne servent plus la pensée mais la force?

Que dire quand les tribuns, les nôtres, les vôtres, les autres, s'approprient le langage pour marchander le prix de la guerre et de la paix à des tarifs prohibitifs?

Que dire quand le pape et la chancelière allemande s'achètent une bonne conscience avec un culot sans retenue?

Que dire quand la France a peur d'être juste pour ne pas être taxée d'"antisémitisme"?

Que dire quand les Etats arabes mendient les "bons points" auprès de l'Occident et jouent "les animaux malades de la peste" en criant "haro" sur le baudet chiite?

Que dire quand les centaines de civils massacrés par l'armée israélienne et les dizaines de milliers de familles de réfugiés dont les villages ont été rasés, les quartiers résidentiels pilonnés, deviennent pour les (ir)responsables Arabes les victimes (sic) d'un complot syro-iranien?

Que dire quand la Syrie et l'Iran deviennent cyniquement les négociateurs d'une paix dont ils espèrent tirer profit?

Que dire quand la tragédie d'une population livrée à une armée surpuissante, criminelle, dotée d'une puissance de destruction massive colossale et libérée de toute restriction éthique, est traitée dans le langage officiel et médiatique de "crise du Proche-Orient"???

Voici des bribes d'informations, des balbutiements hébétés, des cris modérés par la pudeur:

1 – la "vidange" du Liban-Sud
L'armée israélienne est en train d'effectuer la "vidange du Liban-Sud", cette zone occupée par Israël en 1982 et évacuée en 2000 est destinée à devenir dans les tractations prochaines, une des cartes à jouer dans les négociations qui se préparent.

Méthode: terroriser la population et les obliger à partir par tous les moyens: les lâchers de tracts par les avions étant devenus désuets, les israéliens téléphonent directement aux habitants à leur domicile, leur intiment l'ordre de fuir les bombardements + bombardements effectifs de plus en plus effrayants et, comme cela commence à se savoir, avec un arsenal prohibé (gaz toxiques, fragmentation, clusterbombs…) + tout récemment utilisation des mégabombes de 3 tonnes qui réduisent en quelques secondes un village entier à néant.

L'exode (épisode devenu banal dans les guerres modernes) s'effectue sur des routes sporadiquement bombardées, des itinéraires de plus en plus compliqués par la destruction des ponts et des voies principales + canonnage des camions de ravitaillement

Résultats escomptés: faire peser sur la population libanaise tout le poids de bientôt un million de réfugiés (un peu moins que le tiers de la population totale du Liban) sans logements, sans revenus, au ravitaillement aléatoire en eau, en nourriture, en médicaments et en produits sanitaires, sans compter les blessés, les mutilés, les orphelins, les malades, les traumatisés… dans l'espoir de susciter les rancoeurs et les colères contre le hezbollah et surtout de déclencher une guerre civile (larvée) entre sunnites et chiites, musulmans et chrétiens…

2 - le "scandale" libanais
Un pays comme le Liban, en temps de paix, est un "scandale" intolérable qui contredit et dénonce, du simple fait qu'il existe, tous les autres régimes politiques du Proche-Orient, et principalement son voisin israélien, qui partage avec lui (ou lui dispute) le rôle de représentant de la "civilisation occidentale", mais d'une façon radicalement opposée.

Voici un extrait d'un article écrit en 2001, que la Revue "Autrement" (diffusée par les Editions du Seuil) a refusé de publier dans son numéro spécial sur Beyrouth (No 127 – septembre 2001) sans doute parce qu'il dénonçait la complicité objective des Etats arabes et d'Israël dans le projet de destruction de l'exemple libanais:

"…
Depuis l’éviction du Mandat français, Beyrouth est devenue le lieu focal des résistances locales et régionales, le seul espace arabe où les causes démocratiques, libertaires, nationales ou sociales, peuvent s’exprimer et donner au monde les images transmissibles d’une humanité réfractaire.

L’ambiguïté et la contradiction sont au rendez-vous, certes, mais l’enjeu est beaucoup plus important que le politique, il est culturel. Plus qu’une capitale (économique ou politique), Beyrouth est une Cité, un lieu de convergence et d’expression, un lieu de théâtralisation des utopies, capable de générer le tissu social vivant dont la société civile a besoin.

Assiégée en 1982 par l’armée de Sharon, la résistance de Beyrouth a admirablement illustré l’infériorité de la puissance militaire face à l’énergie d’une population qui s’identifie à sa ville. Trahie par les chefs et devenue objet de tractations et de marchandages, Beyrouth fut livrée à l’ennemi…… Quelques semaines plus tard, la paix israélienne s’abattait sur Beyrouth. Les 1400 victimes de Sabra et Chatila accédaient à la célébrité, ensevelies avec tous les honneurs médiatiques dus à leur nombre, prodigués hâtivement par un monde à la mémoire courte……"

3 – APPEL AUX ESPRITS LIBRES SI VOUS CROYEZ A LA COMMUNION DES ESPRITS,

PENSEZ AVEC NOUS, IMAGINEZ AVEC NOUS, PROCLAMEZ AVEC NOUS,

L'INTERNATIONALE DE L'HOMME, LE DROIT DE CHAQUE HOMME D'ETRE POUR TOUS

LES AUTRES HOMMES L'EXPRESSION INTEGRALE DE L'HUMANITE ENTIERE
LIBEREZ

L'ESPRIT CONCRETEMENT: LIBEREZ L'EUROPE DE LA CHAPE DE L' "ANTISEMITISME",

FAITES
APPEL AUX NOMBREUX JUIFS QUI REFUSENT DE PROJETER LEUR IDENTITE SUR LES ATROCITES COMMISES PAR ISRAEL NE PERMETTEZ PAS QUE LES ENFANTS D'ISRAEL GRANDISSENT DANS LA HAINE, L'HYSTERIE ETHNOCENTRISTE ET LA MISERE ETHIQUE ET ESTHETIQUE DES ARMES ET DE LA GLORIOLE MILITAIRE (cf le document photographique- petites filles israeliennes écrivant des "messages d'amitié" sur des fusées aux enfants du Liban! ... MESSAGES MORTELLEMENT REÇUS PAR CES CADAVRES D'ENFANTS LIBANAIS! ... )
NE PERMETTE
Z PAS QUE LES ENFANTS DE PALESTINE ET DU LIBAN GRANDISSENT DANS LE DESIR DE REVANCHE, DE VENGEANCE, ET LE DESIR DE RECUPERER PAR LA VIOLENCE LES MIETTES D'UNE DIGNITE QUI LEUR A ETE REFUSEE

AIDEZ-NOUS A EMPECHER LA BARBARIE ISRAELIENNE DE SEMER DANS NOS RANGS LES GERMES DES KAMIKAZES LIBANAIS DE LA PROCHAINE SAISON


LA PAIX EST UNE ABSTRACTION DONT LES TERMES SONT DICTES PAR LES PUISSANTS.

L'HOMME EN PAIX PAR CONTRE EST UNE REALITE VECUE PAR CEUX QUI

CHOISISSENT LIBREMENT D'ETRE EN PAIX AVEC LES AUTRES HOMMES (MEME EN PRISON, MEME SOUS LES BOMBES, MEME EN TEMPS DE GUERRE)

PRIONS ENSEMBLE (IL N'Y A PAS D'HOMME QUI NE SACHE PRIER, IL Y A TOUJOURS UNE DESTINATION POUR TOUTES LES PRIERES DES HOMMES)

POUR QUE TRIOMPHE (NON, PAS DE MOT MILITAIRE) POUR QUE VIVE ET SURVIVE L'HOMME DE L'HOMME, CELUI DE L'ECCLESIASTE ET DE PLATON, DE BOUDDHA ET DE ZARATHOUSTRA, DE SAINT JEAN ET D'IBN ARABI, DE MONTAIGNE ET DE THEODORE MONOD, DE CAMUS ET DE GANDHI…


NOUS VIVONS AUJOURD'HUI DE LA SURVIE DE LEUR ESPRIT

Roger Assaf, Issam Bou Khaled, Kamal Chayya, Rawya El Chab, Zeina Saab De Melero, Said Serhan, Fadi el Far, Tarek Atoui, Hagop Der Ghougassian, Abdo Nawar, Hanane Hajj Ali, Abder Rahman Awad, Zeinab Assaf, LINK: http://www.dawarshams.org/shams/

jeudi, juillet 20, 2006

EN ESPAGNE et DANS LE RESTE DU MONDE...


MANIFESTATIONS CONTRE LA GUERRE ET L'OCCUPATION!
POUR "LA CULTURE DE LA PAIX"
"PLUS JAMAIS ÇA!" - POUR LA PALESTINE ET LE LIBAN... AUSSI!!!

mardi, juillet 18, 2006

Appel pour arrêter l’horreur



Alors que les chefs d’Etats des pays les plus industrialisés du monde, récemment réunis à Saint-Petersbourg pour penser l’avenir du monde, se sont montrés incapables de trouver une quelconque position commune condamnant les massacres de civils libanais et palestiniens, et la destruction de leurs infrastructures, d’un peu partout en Europe et en Méditerranée affluent les appels pour sauver les sociétés palestiniennes et libanaises sous les bombardements israéliens. A signer sans attendre...

Nous, membres de l'Association culturelle euro arabe E-ARABESQUE, ensemble avec toutes les associations et les personnes signataires de cette pétition,

- exprimons notre solidarité totale et entière avec les peuples libanais et palestinien;

- appelons les femmes et les hommes libres de la planète à s'élever contre la violence que

subissent les populations civiles du Proche-Orient ainsi que la destruction ciblée des

infrastructures en Palestine et au Liban;

- exigeons d’urgence la protection des enfants libanais et palestiniens;

- agissons rapidement pour mettre fin à la guerre israélienne barbare menée contre les Libanais

et les Palestiniens;

- disons «Non» aux nouveaux seigneurs de la guerre en Israël, «Oui» à la paix juste, à la libération de tous les détenus et de tous les territoires arabes;

libération de tous les détenus et de tous les territoires arabes;

- demandons à nos gouvernements une plus ferme position face à la politique d'agression

exercée par Israël et menée avec le soutien des États-Unis.


signer la pétition:http://libangaza.free.fr/

dimanche, juillet 16, 2006

Du Liban: message de l'Association "SHAMS" (Tournesol) ...


amies et amis du théâtre,
nous vous envoyons ce message à partir de l'espace culturel TOURNESOL, lieu de travail de l'association SHAMS (Jeunesse – Théâtre – Cinéma), à Beyrouth, situé au Rond-Point Tayyouneh où se rejoignent la ville et la banlieue-sud

nous sommes vivants,
nous travaillons: notre théâtre est ouvert et un grand nombre de personnes (surtout des jeunes bien sûr) y convergent en dépit des bombardements sporadiques dont l'objectif est précisément d'isoler les quartiers et d'empêcher les communications, on s'exprime, on discute, on fait circuler les informations, on établit un modeste réseau de coordination entre les organismes sociaux et les regroupements de réfugiés du Sud ou de la banlieue (cible privilégiée des bombardements israéliens)

nous déplorons l'attitude de la France officielle et de ses insupportables médias pharisaïques (tout en sachant qu'elle ne représente pas celle de tous les Français) et nous avons besoin des témoignages de solidarité humaine qui n'ont pas cours à TF1 ou dans "le Monde"
nous regroupons des libanais de tous bords et de toutes confessions (intellectuels, artistes, travailleurs sociaux, étudiants,… chrétiens, musulmans, druzes, communistes, socialistes, croyants, athées, agnostiques…)

sans adopter les thèses idéologiques et bellicistes du hezbollah, sans accepter les répliques irresponsables des vendeurs de pétrole arabe et des milliardaires libanais, nous réclamons le droit de dénoncer les crimes impunis de l'Etat théocratique d'Israël contre les enfants, les familles, les quartiers urbains, les villages du Sud, et la complicité inexcusable de l'Europe dans le génocide palestinien et l'urbanocide libanais.

nous sommes profondément en paix et libres
nous jouissons de la vie sans casques ni cuirasses
nous n'avons pas besoin de blindés pour nous déplacer
nous n'avons pas besoin des médias internationaux pour penser
notre dignité n'est dictée ni par Damas ni par Téhéran ni par Tel Aviv ni par Washington ni par Paris ni par l'ONU.

Notre dignité est enracinée dans cette humanité bafouée, écrasée par les Wehrmachts du monde "civilisé", exclue des "droits de l'homme" jalousement réservés à ceux qui les promulguent.

Nous allons bien, et vous?
Roger Assaf, Issam Bou Khaled, Kamal Chayya, Rawya El Chab, Zeina Saab De Melero, Said Serhan, Fadi el Far, Tarek Atoui,

SHAMS =Association Coopérative Culturelle
des Jeunes du Théâtre et du Cinéma

Le mot arabe “ SHAMS ” qui signifie “ soleil ” est composé de trois lettres :
Sh , M , S , qui sont les initiales des mots arabes Shabab ( = Jeunes ),
Masrah ( = Théâtre ), Sinamâ ( = Cinéma )
mailto:<RJASSAF@cyberia.net.lb>




lundi, juillet 10, 2006

La France de Zidane: vainqueur moral de la Coupe du Monde 2006!

Jacques Chirac a fait part à Zinédine Zidane de "l'admiration et de l'affection" de tout le pays. "Vous êtes un virtuose, un génie du football mondial, vous êtes aussi un homme de cœur, d'engagement, de conviction. C'est pour cela que la France vous admire et vous aime."

Il faut applaudir la réaction des français, et du Président Chirac en accueillant chaleureusement leur équipe et particulièrement Zidane. Cette attitude de respect et d´admiration envers le Capitaine des Bleus, est partagé par de millions de supporters à travers le monde.

Sauf quelques envieux, complexés et revanchards que Zidane a éliminé de la course vers la finale de cette coupe du monde…

Je dois dire que j'avais, selon mes calculs de numérologie arabe et indoue, prédit le triomphe de l'équipe de France - (voir mes articles avant chaque partie des français). Ma méthode s'est rarement trompée dans ce genre de prévisions. Mais il faut croire que la malhonnêteté diabolique et le "mauvais oeil" des envieux sont plus forts que
le destin ...


Z
idane à jamais LE PLUS GRAND… malgré (ou pour) son (désormais historique!) coup de "tête têtue et fière" faisant tomber à ses pieds, le voyou Materazzi qui le harcelait avec des insultes de cabaretier.

Je n’excuse pas la violence, mais il y a des limites à la résistance nerveuse face au harcèlement. Chacun sait, ou a deviné que le Materazzi a été l’exécuteur d’un complot ourdi contre Zidane pour l’éliminer à n’importe quel prix! Connaissant bien son caractère, ils l’ont touché là où ça le blesse: l’honneur de ses racines. L’ équipe italienne n’avait pas cessé de le provoquer, jouant la casse contre ses compagnons, et l’encerclant avec leurs coups bas, et leurs insultes.

Ils ont joué comme des “ripoux” employant des méthodes à l’italienne : tricherie, casse et insultes de bas-fonds.

La preuve en est que si en général les partenaires courent toujours vers l'agresseur et lui demandent des comptes, cela n'a pas été le cas, considérant sans doute que la mission avait été accomplie par un des leurs . Cela dit pour ceux qui ont bien regardé le match, Zidane en a bavé pendant toute la partie à en croire le visage fermé qu'il a arboré ,et qu'une dernière goutte a fait déborder le vase....

Par ailleurs ,d'après des journalistes anglais Materazzi aurait traité Zidane de terroriste et l'info aurait été reprise par Euronews ?????

Je ne le crois pas. C’est plûtot comme l’aurait rapporté un journal italien une insulte plus grave dans le genre :
“fils de …” avec des mots racistes et crapuleux. C’est seulement ainsi que la réaction brutale de Zidane peut se comprendre.

Bien sûr, maintenant c’est facile de philosopher sur la violence, et le devoir de contrôler ses nerfs quand on est un une star comme Zidane. L’essentiel est que l’ arbitre n’aurait jamais dû l’expulser sans l’écouter. D’autant plus que le pleutre de Materazzi, s’est levé promptement et a continué normalement la partie.

À la rigueur, l’expulsion aurait été plus juste, voire logique, si l’arbitre avait sanctioné Zidane ainsi que le provocateur italien.


Hélas il semble que même les arbitres (l’ argentin et l’espagnol) ont fait chorus avec l’équipe italienne contre les français, qui non seulement jouaient mieux que leurs adversaires, mais en plus avec Zidane le mage des penalties, il n’y avait aucune chance pour les italiens.

Maintenant La FIFA ,en annonçant ce matin qu'elle avait désigné Zidane comme meilleur joueur de la Coupe du Monde , a implicitement effacé le carton rouge subi. Bravo à la FIFA, elle a peut-être reconnu que Zidane provoqué a été la victime expiatoire de l'arbitrage vidéo absolument rejeté par la FIFA et ainsi désavoué les arbitres qui ont pris cette décision...

Quant à la commission de discipline… Pour être crédible, elle devrait mener une enquête sérieuse sur ce qui été veritablement dit par la bouche répugnante de Materazzi. Beaucoup de ses camarades d’ équipe sont déjà accusés de fraudes et d’autres malversations, par la justice de leur propre pays. Alors, une coupe “sale” de plus ou de moins, ne va sûrement pas leur faire monter plus de rouge au front…

Il n’en reste pas moins que si l'on admire et aime les grands joueurs italiens qui donné au foot-ball ses plus pages de l'histoire du foot-ball, cette fois, la Coupe du Monde a été gagnée par la pire Italie.

jeudi, juillet 06, 2006

Don Kerdouci, le boss fatigué...


D'abord ceci... Et maintenant : "un oeil sur "l'autre"...
tu sais qui ? le (les) grand ripoux!

Pour tes employés ... c´était juste un canular!

¡Bravo Chloé!

Je ne sais plus qui a dit " La riposte à l'angoisse est la communion, la communauté, l'amour, la participation, la poésie, la bonne humeur." Chloé, ma jolie fleur née à Cuernavaca, épanouie à Paris, tu as su relever tous les défis, maintenant l'avenir t'appartient! Nous sommes tous très fiers de toi. Les Azteques et les Gaulois sont tes ancêtres, ton viatique se puise dans la philosophie orientalo-chinoise de ta maman, et la culture at-large de ta seconde maraine "arabo-berbère" - ainsi, es-tu, une des plus belles Alliances entre les civilisations du monde...

samedi, juillet 01, 2006

Le Roi Zidane!


Grâce à la magique passe de Zidane, Thierry-Henri a marqué le but de la victoire de la France sur le Brésil.
D'ores et déjà, la finale du Mondial, se jouera entre la France et l'Italie... Comme je l'ai déjà écrit: encore une fois, la France devra aux "basanés" ses lauriers sportifs dans le monde... ces fils d'émigrants afro-maghrébins, alibis de toutes les surenchères xénophobes de certains ministres français ou d'ailleurs...

mardi, juin 27, 2006

DUEL DES BRAVES ...



3 (France) – 1 (Espagne)… je me suis trompée d’un point en calculant un 2 contre 1, avec Zidane marquant vers la fin du match.

Mais le succès des français je l’avais laissé entrevoir dans mon article précédent.

L’important est la leçon à retenir de ce duel sportif: la précipitation et la fougue de la jeunesse gagnent rarement sur l’expérience et la patience… à l’image de la force tranquille de Zidane, plus que jamais une légende dans le monde du foot-ball.

Les espagnoles ont dominé, et possédé fougeusement le ballon. Les français l’ont hypnotisé, cajolé et attiré dans le piège de leur filets séducteurs … Comme dirait Chamfort :
“C'est après l'âge des passions que les grands hommes ont produit leurs chefs-d'oeuvre, comme c'est après les éruptions des volcans que la terre est plus fertile.”

Moralité de cette histoire:
que la France conserve longtemps ses “vieux” joueurs comme l' unique et grandissime Zidane.

Aujourd'hui le grand "karma" de la France...



... Au rendez-vous de ce Mondial à l'occasion du match: France- Espagne. En 25 ans, les espagnoles n'ont jamais pu gagner les bleus au cours d'une rencontre nationale. Leur espoir réside dans le "grand âge" de Zidane et "l'usure " physique de ses compagnons, face à la jeunesse des leurs. Aussi croient-ils dur comme fer que cette fois, le sort sera de leur côté! Mais l'expérience est la mère de tous les succès...
Si en défaite ou échec il faut bien qu'il y ait une "première fois"... Zidane "le vieux" promet de grandes surprises. Aujourd'hui, l'Espagne profonde a convoqué les cierges et prières aux saints ainsi que les petites et grandes "superstitions" pour le soutien magique de l`équipe Ibérique.

Quant à la France, laïque et multiculturelle (n'en déplaise à Sarkozy et Cie!) une fois de plus, c'est encore des "basanés"qui sauveront sans doute son "cocorico" à l'Olympe du sport... Pour ma part, le foot n'étant ma "tasse de thé", par amour de mes hommes bien-aimés, je me suis laissée contaminée par leur excitation pour cette rencontre France-Espagne. Pour leur faire plaisir, je me suis mise à mes calculs "ésotériques"...Qui sera le vainqueur? Je leur ai remis mes résultats sur l'issue de ce match... que je ne dévoile pas encore ici, afin de ne pas gâcher l'effet de surprise des "fans" des équipes en lice...

Á ce soir!