samedi, juillet 26, 2008

Choc Des Icônes Au Temple du Veau d`Or Mondial...

... Et Au Pays Des Pas Perdus.
Chez nous, le choc des parvenus, n´est pas mortel mais nauséabond! "Idoles" préfabriquées dans des sérails maffieux, menteuses et voleuses des mots, des idées, des images, des rêves, de la vie des autres. Ces gouvernants, qui sont à la place qu`il ne faut pas… pervers, et magouilleurs! Nains ventrus, poussifs, veillissant mal, à l`image de leurs laides actions. Quand ils réduisent au silence, aux retraites forcées, et à l`exil, les meilleurs des fils, et des filles de ce pays qu`ils ont volé. Usurpée, clochardisée, pillée, violée au plus profond de ses entrailles, cette terre qu`ils ont vidé de son esprit, de ses forces vives, et rempli de cimetières aux sépultures invisibles. Pendant qu`ils se construisent d´énormes mausolées de marbre blanc dans le style païen des pharaons, plutôt que musulmans - (ces étranges tombes gigantesques érigées pour présidents défunts!!!) - pour leur fin, qu´ils imaginent en pleine gloire… Sans se douter, que leurs noms seront maudits par leur propre peuple qui ira cracher sur leurs tombes.
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Vendredi 18 juillet… 4h du matin
Martin Luther King avait son rêve, légué comme un héritage humaniste aux siens et à la terre entière.
***Moi, aussi, j`ai le mien, plus vieux que le sien, exprimé en 1963… le mien me taraude depuis 1948… Il ne me lâche jamais, et encore en cette aube du vendredi…
Je fais ce rêve, que je me réveille au milieu d` un grand concert de musique du monde, réunissant toutes les stars de chanson, toutes les grandes figures du cinéma, de la politique, de tous les arts, tous les jeunes de la planète à Jérusalem. Ils sont tous sur une piste géante, agitant les drapeaux aux couleurs de la Palestine et d`Israël, chantant en chœur : "We are the world in Palestine, in Israël "… Bob Geldof, qui ne m`a pas oubliée depuis notre rencontre à Londres en 1988, me fait un signe de reconnaissance en levant ses doigts en V de victoire. Les chanteurs palestiniens, Rim Banna, Moneim Adwan, Marcel Khalifé, Kazem Saher caressent leur micro avant de mêler leur voix au choeur mondial . Près d´eux, Joan Baez s`égosille en dressant sa guitare au ciel comme pour lui frayer un passage vers les étoiles. Là-bas, Mick Jagger, tel un farfadet, sautille, roule sur lui-même, disparaît, puis réapparaît… Amy Winehouse à moitié nue, mime une danse du ventre en chantant son fameux « Rehab »… en arabe!! Pendant que Fairouz et Amr Diab font assaut du meilleur de la pureté de leur voix . Et, puis voilà le chanteur canadien Bryan Adams en duo avec Marisol d`Espagne... bizarre!!!
Mais passons, tiens je vois Mahmoud Darwich et Uri Avnery qui se tiennent enlacés tels des amoureux! Et ma petite fille juchée sur les épaules de son papa palestinien, riant au éclats en tapant des mains… Ils sont tous là, venus des quatre coins du monde.
***Je fais ce rêve en planant sur le mont des oliviers, sur le Dôme d`or de la Mosquée Al Aqsa et sur le Mur des Lamentations. Je vois les enfants d`Israël et les enfants de Palestine jouer ensemble sur toutes les plages de la mer Morte!
*** Je fais ce rêve sur les lieux des check points et du Mur de l`apartheid, et des infâmes barbelés, d'injustice et d'oppression, transformés en parcs et jardins de liberté et de fraternité.
***Je fais ce rêve que ma petite fille Soleil, ne grandira pas dans un pays occupé. Ne connaîtra ni l`exil dans sa propre terre, ni à l`étranger. Qu`elle ne vivra plus la terreur des soldats israéliens, ni que dans son imaginaire d`enfant, le mot « juif » soit synonyme de cauchemar, de peur et de haine!
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Je fais ce rêve qu'un jour, toute la Cisjordanie, aura son nom légitime :Palestine, sans plus d`extrémistes, ni d`islamistes voilant les femmes et interdisant la musique, ni plus jamais un projet de vie kamikaze, mais seulement que tous les martyrs auront leurs monuments pour y reposer enfin dans la paix de l´éternité. Et que là bas, en Israël, il n`y aura plus de racistes, ni de colons haineux, ni de faucons enrichis sur le destin leur peuple voué à la mobilisation constante et aux guerres vengeresses. Et qu`enfin les petits garçons palestiniens et les petites filles palestiniennes puissent joindre leurs mains avec les petits garçons israéliens et les petites filles israéliennes, comme frères et sœurs.

*** Et pour terminer, j`emprunte ces mots à notre inoubliable Martin Luther King
"Qu'un jour chaque vallée soit glorifiée, que chaque colline et chaque montagne soit aplanie, que les endroits rudes soient transformées en plaines, que les endroits tortueux soient redressés, que la gloire d`Allah, Yahvé, Dieu soit révélée et que tous les vivants le voient tous ensemble."
Et je me rendors pour capturer une fois encore ce rêve, et revoir le sourire de l`avenir lumineux de ma petite fille palestinienne…
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Samedi, 26 juillet… 3h du matin.
Mais hélas comme toujours, je me réveille en sursaut, pour ne retrouver qu`un amas d`icônes mégalomanes… pacotilles politiques, humanitaires, artistes et intellectuels, récitant leur ordre du jour en version show-business et mondialisation.
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Les faiseurs d`icônes, et d`idoles de masses, sont comme les voleurs, qui, si on ne les voit pas quand ils volent, on les voit quand ils se partagent le butin… Celui de la « gloire » de leurs marionnettes médiatiques qui ont tous pour dénominateur commun : le silence sur l`apartheid que le militarisme sioniste fait subir au peuple Palestinien!
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Oh Darfour!... Oh Tibet!... Oh Betancourt!... Oh Colombie!... Oh Pride Gay!... Oh les animaux!... Oh antisémistisme!... Oh petiiiiiiiiiiiiit Israël menaaaaaaaaaaaaaaaaacé!
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Silence on tue la Palestine. Gaza se meurt.

***La complicité de cette élite mondiale est à l`image du plomb dans l`aile de la liberté d`expression : version française de journal Charlie Hebdo, où on peut se moquer d'un prophète (caricatures du Prophète Mohammed), mais on ne peut pas railler le fils de Sarkozy, sans être accusé d`antisémitisme… Et sur le plan mondial, la morale hypocrite du CPI inculpant le président soudanais pour génocide ! J´exècre les dictateurs, soit, mais je suis contre la politique des deux poids deux mesures. Pour être crédible, cette cour pénale devrait commencer par juger tous les criminels de guerre, tels Georges Bush, Wolfovitz, Bush, Blair, Kissinger, Cheney, Perle, Feith, Clinton, Albright, Carlucci, Powell, Kagan, Podhoretz, Brzezinski, Abrams, Negroponte, Bolton, Rice, Rumsfeld, Baker, Casey, Berger, Armitage, Lehman, Kaplan, Helms, D'Amato, Sharon, Netanyahu, Barak, Peres, Olmert, Gore, et tant d’autres. Tous complices et coupables de crimes de masse, perpétrés en Irak, sans parler des viols , tortures , des bavures , des prisons secrètes...commis lors d'une guerre illégale. Et, Sabra et chatila dont les victimes sont des palestiniens et libanais: enfants , femmes, vieillards, tous des civils.
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Ainsi, TPI et Conseil de Sécurité, ne sont-ils pour le moment qu`un temple de marchands de sable, et cela, même si parfois on jette au monde affamé de justice, un os à ronger, comme dernièrement avec la capture du criminel de guerre Karadzic.
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Cependant, que ce temple de l`oligarchie mondiale n`en fini pas de veiller par medias interposés à nous assurer notre pitance d`idole quotidienne. Dans le cirque du show biz at-large, le bon peuple au porte-monnaie rétrécie ne sait plus où donner de la tête, des yeux et de la voix… Du kiosque des journaux, à la télévision, et jusque dans les rues manifestantes, les héros du jour ou de l`année, ne cessent de l`interpeller dans leur assommoir abrutissant ! …
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Betancourt en extase loin de Colombie, Uribe "saint démocrate" dans les médias français et neo-consionistes, Al Gore comptant ses gros sous, et ses Prix, dans l`air vicié par les guerres sanglantes semées par les siens dans notre planète, Blair le toutou des guerres sales, se construit un temple, "Fondation of faith" pour devenir le nouvel apôtre de six religions (pas trois comme le roi d`Arabie en dialogue avec seulement une trinité prophétique !). Quant à la belle Carla Bruni, elle couve toujours son sarcome (Sarc-homme) "plus dangereux que la blanche de Colombie, comme si de rien n´était"
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Et Nelson Mandela? Hou!Hou! Sacrilège ! Question taboue ?!
Serait-ce faire injure au héros de la liberté que de l`ajouter aux icônes du marché des pharisiens de la mondialisation ? Sorry Mr Mandela, avec tous mes respects pour votre historique passé, il n´en reste pas moins, que la vérité est dans votre présent. Car, à voir comment vous avez été récupéré par le show biz, cela me fait trop peine, pour songer à ne pas l`exprimer dans cette critique, dure mais non dénuée d affection pour le symbole que vous avez été…
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En verité, qui parmi les gens non pollués par les images préfabriquées des médias qui nous matraquent l`esprit, ne pense pas en son for intérieur, que notre Madiba, lui aussi a succombé à la magie du veau d`or ?? La réalité est ici, même après l'apartheid et Mandela président, on lui a lié les mains en l'empêchant de nationaliser et redistribuer les précieuses ressources de son pays. Résultat : l'Afrique du sud appartient toujours aux blancs . Ils possèdent les terres, ( 85%), la bourse ( 80% est capitalisé par 4 blancs riches ) et le pouvoir. seulement 5 000 des 45 000 000 de noirs ont un revenu moyen, les autres vivent dans des bidonvilles. Et, comble de ricanement tragique de l`histoire, voici le racisme et la misère qui se bouffent entre eux! Haine du noir contre le noir, scènes de carnage de la misère sur plus misérable que soi. des maux abominables, sinon pire que le sida. Ce terrible mal, devenu l´humanitaire de Mandela. Et le voici, avec son numéro d´écrou, le tant célèbre 46 664, d`ancien détenu politique en concert à Londres, loin des townships, mais si près du dieu neo-con des strass et des paillettes...
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Quand je pense à l`Algérie qui, dans les années 60, bataillait quasiment seule, du haut de toutes les tribunes internationales pour dénoncer le sort fait à Mandela, ainsi qu`à son pays sous la botte du racisme blanc, et ce, bien avant la prise de conscience des occidentaux sur le drame de l`apartheid en Afrique du Sud, et celui de Mandela dans sa prison, je m´étonne de ses distances avec ce pays ainsi qu´avec l`Afrique en général…
Il est vrai qu`il a condamné la guerre en Irak, a manifesté son soutien à la Palestine.
Sans doute, est-ce pour cela, qu`il a été si bien récupéré! Au point d`en faire une idole de la "paix abstraite" dans le monde, et du show humanitaire. Certains Nobel et Concert idolâtres tant médiatisés, sont à ce prix hélas...
*** Aujourd´hui, vous avez 90 ans... Sincèrement, Madiba, bon anniversaire!
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Allons, mon coeur ne pleure pas les choses du passé, palpite de joie, parce qu`elles ont existé... ces belles luttes dans ton pays alors grand, solidaire et juste!
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Il faut sourire mon âme, parce que dans tout ce panorama de l´arnaque morale, un miracle est arrivé ! Alléluia !
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Un noir sans papier est resté cinq heures en France, et Hortefeux n`y a vu que du feu !! Il s`agit de la flamme olympienne et pleine de charisme de BO (beau !) Barack Obama. Sarkozy en était tout frétillant, et plus avide que jamais ! Sans ciller, il a ajouté à sa liste de « copains » le pauvre Obama, qui ne se doute pas qu`il se trouve rangé aux côtés des Bush, Blair, McCain, Poutine, Olmert, Bachar, Bouteflika, MohammedVI, Lagardère, Jack Lang, Dominique Strauss, Cohn Bendit,… enfin toute une smala aussi hétéroclite que la poli-tic du président de cette France d`aujourd´hui!!
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Hétéroclite ai-je dit ? Cela me fait penser au top des 100 des intellectuels de renommée mondiale, doctement publié par le magazine US américain Foreign Policy ( mai 2008). Selon « le classement des lecteurs (hic)» Et voilà ! Voici les 20 premiers !
FETHULLAH GÜLEN :leader religieux turque – (appréciation personnelle: Vrai.)
MUHAMMAD YUNUS : le banquier des pauvres, du Bengladesh et prix Nobel de la paix en 2006. (Vrai de vrai !)
YUSUF AL-QARADAWI :savant musulman – Egypte/Qatar. Le tribun de la Charia et la Vie sur Al-Jazeera, considéré comme le chef spirituel des Frères Musulmans. (En effet, hélas !...)
ORHAN PAMUK: romancier – Turquie prix Nobel de littérature en 2006, enseigne la littérature à l'Université de Columbia. ( Vrai.)
AITZAZ AHSAN : avocat, politicien – Paquistan ( ?) Vous le connaissez vous ??)
AMR KHALED: Télé-prêcheur islamique (non intégriste! Et non pas " téléevangéliste", comme ces ignorants l`écrivent!) – Egyptien. Khaled prêche une interprétation simple et moderne de l’islam à des millions de fidèles téléspectateurs à travers le monde. VRAI ! (Je suis une de ses fans !)

ABDELKARIM SOROUSH: théoricien religieux – Iran. Ayant contrarié les mollahs à cause de son travail avec des militants démocratiques de l’Iran, il est récemment parti vers l'Europe et les États-Unis, où ses essais et ses conférences sur la philosophie religieuse et les droits de l'Homme sont suivis de près par le mouvement réformiste… (Nouveau celui-là ! Ce serait plus juste de citer les œuvres du grand savant, Seyyed Hossein Nasr, iranien, professeur a l`université de George Washington!

TARIQ RAMADAN: philosophe, islamologue – Suisse. ( "controversé" uniquement par les intellectuels français !) - Lui n`incarne pas le choc des icônes, mais l`alliance des cultures.

MAHMOOD MAMDANI: anthropologue culturel (!?) – Ouganda
Installé aux USA, oú il enseigne a l`université de Columbia. (Jamais entendu parler de lui!).
SHIRIN EBADI: avocate, militante des droits de l’Homme – Iran. Première femme juge en Iran à l’époque du Shah., Ebadi a été la première iranienne à gagner le prix Nobel de la paix en 2003. (Bien, elle le mérite!)

NOAM CHOMSKY: linguiste, militant – Etats-Unis, Chomsky a enseigné au Massachusetts Institute of Technology pour plus d'un demi-siècle. (Vrai. Un Juste !)

AL GORE: militant du changement climatique, politicien – Etats-Unis. Icône la plus gonflée!! Plus primé que lui, tu meurs!!! Oscar et prix Nobel de la paix entre autres – "le plus influent combattant pour l’environnement aujourd'hui".... (HA BON ! Moi, je me fies plutôt aux militants de Greenpeace!)

BERNARD LEWIS: historien – Grande Bretagne/Etats-Unis
Professeur émérite à l'Université de Princeton et auteur de plusieurs dizaines de livres, Lewis est l'un des principaux historiens du Moyen-Orient.. Les œuvres de Lewis ont récemment mis l'accent sur la source d'antagonisme entre l'islam et l'Occident, un conflit qu'il attribue à l’échec de l'islam de s'adapter à la modernité. (Un faux historien des arabes! Un Faucon lettré ! En plus d`être un falsificateur de l`Islam !!)
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UMBERTO ECO: romancier, sémiologue – Italie. (O.K. Mais je préfère Claude Magris)
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AYAAN HIRSI ALI: "Militante/Droit des femmes musulmanes"!
Somalie/Pays bas... Faux! Le comble de l`Icônerie!
Ne représente aucune femme musulmane saine d`esprit!
Elle et les intégristes islamiques sont les deux faces d´une même
médaille : celle du fanatisme haineux, hystérique, bête et hargneux !
Egérie des islamophobes, certainement!
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AMARTYA SENE: économiste de développement – Inde
a reçu le prix Nobel d'économie en 1998. (Bravo ! Vrai!)
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FAREED ZAKARIA, journaliste, auteur – Etats-Unis Rédacteur en chef de Newsweek International … (O.K)
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GARRY KASPAROV, militant démocrate, grand-maître en échecs – Russie.
Kasparov est aujourd'hui une figure de l'opposition en Russie,
critique à l'égard du mandat de Vladimir Poutine et de l'élection de son successeur, Dimitri Medvedev... (Bon, on a compris, c´est un futur Sarkozy de la Russie, en couveuse !!! )
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RICHARD DAWKINS, Biologiste, auteur – Grande Bretagne.Un athée avoué, son dernier meilleur vente, The God Delusion, est une défense vigoureuse de la science et la raison. (Vrai! Un grand esprit, à lire absolument, même si on n`est pas d`accord avec idées!)
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MARIO VARGAS LLOSA, romancier, politicien – Pérou. (Bon, va pour le “géant de la littérature latino-américaine ! Et Carlos Fuentes, et Garcia Marquez ??? Tout ça parce qu`ils sont anti-bush et anti-guerre d`Irak ?... Mario.V.Llosa, était plutôt pour …)
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Enfin, Si on n´a pas le pouvoir de se faire aimer, on a certainement celui de se faire estimer… comme certains noms dans cette liste…
Nonobstant, les quelques icônes de service du veau d`or, que j`ai signalé, il manque curieusement des valeurs authentiques de l`humaniste, de l`art et du courage, tels:
Le très célèbre pianiste international Daniel Barenboïm qui possède déjà la nationalité israélienne, et a reçu publiquement à Ramallah un passeport palestinien.
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Lui et Edward Saïd, le grand écrivain palestinien disparu, ont crée, en 1999 un orchestre arabo-islamique, à travers la West Eastern Divan de la Fondation Barenboïm- Saïd, dont le siège se trouve en Andalousie (Espagne) depuis 2002. Lire l`excellent livre de François Xavier « Parallèles &Paradoxes/Explorations musicales et politiques/ Entretiens entre Edward.W.Saïd, et Daniel Barenboïm.( Ed. Le serpent à Plumes. Paris)

Et, Malalaï Joya, 30 ans, députée afghane, exclue de la Loya Jirga à cause de ses critiques politiques, qui dans cet extrait de son témoignage, nous rappelle entre autre, l`infamie des burkas et par osmose tous les voiles avec lesquels on ne cesse de défigurer l`Islam, et les musulmans.
… " Au moment où je me bats pour réintégrer ce Parlement où j'étais légitime, je fais un rêve. Et même plusieurs. Je rêve d'abord que les femmes afghanes se redressent, lèvent le voile, et exigent tous leurs droits. De tous les tourments qu'affronte notre pays, ce sont les premières victimes. 87 % souffrent de violences domestiques ; les viols - la plupart du temps impunis - sont innombrables. 80 % des unions étant des mariages forcés, les filles servent de monnaie d'échange ; elles peuvent être cédées à des vieillards, offertes en réparation d'une dette, échangées parfois contre un chien
... Le suicide - pendaison, strangulation, immolation - apparaît à beaucoup comme la seule option pour échapper à leur misère. Si vous saviez le nombre de femmes brûlées, défigurées, à l'hôpital d'Herat ! La santé ? Inexistante. L'espérance de vie d'une Afghane n'est que de 44 ans ; toutes les vingt-huit minutes, une femme meurt en couches... Je rêve qu'on démasque les criminels corrompus qui gouvernent ce pays et s'engraissent de l'opium et de l'aide occidentale quand 70 % de la population vit avec moins de 2 dollars par jour, que 98 % n'ont pas accès à l'électricité et qu'on s'enfonce dans l'insécurité. Je rêve de voir cette clique de la trempe des Hitler, Mussolini, Pinochet, Khomeiny comparaître devant la justice internationale. Je rêve qu'on cesse de mélanger islam et politique, et que l'Afghanistan, débarrassé de l'occupation étrangère, devienne une grande démocratie laïque. L'islam est dans notre coeur et notre esprit. Il ne doit pas servir à manipuler l'opinion. "LE MONDE 24.07.08 Raphaëlle Bacqué et Annick Cojean
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C´est la raison même, d`exister de ce blog: aller à contre-courant des mensonges, de l´intolérable silence de la justice, des guerres et des haines. Simplement par amour de la vie, et de l`autre quel qu`il soit.

vendredi, juillet 18, 2008

Nouveau commentaire en espagnol : http://lemsine8.blogspot.com
"Dios en Madrid El Mediterráneo en Paris La Tierra en la Casa Blanca"
(Dieu à Madrid, La Méditerranée à Paris, La Terre à La MaisonBlanche)
...et les Arabes, l`Islam, & le voile partout "WANTED" par la "LIBERTÉ"!






jeudi, juillet 10, 2008

L´EUROPE: LES DROITS HUMAINS PASSENT PAR LA MÉDITERRANÉE...

"Á tous les repas pris en commun, nous invitons la liberté à s'asseoir. La place demeure vide, mais le couvert reste mis". (René char)
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Autrement dit, dans toutes les ripailles du Nord-Sud, on parle de tout sauf, de la liberté et la dignité des personnes… des peuples !
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Ceci s´adresse en premier lieu, à l`article de Bernard Kouchner (le Monde » et à son titre:
« L Europe : l`avenir passe par la Méditerranée » … un avenir à sens unique. Celui de l`Europe – Forteresse. Un pamphlet de poncifs et de platitudes dans le style du Dr

« guerres humanitaires ».
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Sans plus de commentaire, sinon celui de La Bruyère : De tous les moyens de faire sa fortune, le plus court et le meilleur est de mettre les gens à voir clairement leurs intérêts à vous faire du bien." Passons aux choses sérieuses.
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C´est ainsi qu´ avant la date sacrée du 13 juillet, celle, du grand banquet réunissant le Calife avec ses vizirs du sud, tout le monde, à travers le journal « Le Monde » veut faire du « bien » à L`UPM, en l`assaillant de bons vœux et de moult conseils, telle une bonne mère protectrice. Et même des signataires dans la « Lettre ouverte aux chefs d'Etat de l'UPM »! LE MONDE 10.07.08
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Ce texte, rédigé par Akram Belkaïd et Erik Orsenna, a été signé par les membres du comité de parrainage politique d'IPE Med : entre lesquels nous butons sur un nom: Mouloud Hamrouche !? Tel le navet présent dans la préparation de tous les couscous, le voici jusque dans l´écume de la Grande Bleue ! Les voies d`Allah sont impénétrables, soit, cependant que la voix de cet ex- premier ministre du début des années noires en Algérie, est bien toujours aussi pénétrable de tous les opportunismes! Du coup le papier devient surréaliste, en dépit de la bonne plume et des bonnes intentions de ses deux auteurs ainsi que la personalité respectable du reste des signataires. Dommage, qu`il leur faille chercher la « crédibilité » là où elle est la plus douteuse, sinon la plus tragi-comique!
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Cependant, il faut dire que ce ne sont pas les réponses faites sur mesure (selon ses intérêts ou ses ambitions) – qui sont porteuses de vérité, mais bien l`enchaînement des questions. À l`image de l´excellent article de Ali Bensaad.
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Pragmatique et lucide, ce maître de conférences à l'université de Provence, CNRS, pose des questions de fond, comme celles que je ne cesse d´écrire dans mes précédents commentaires, sur l`Islamophobie, marquée par la poussée de la xénophobie et des délires médiatiques qui poussent à toutes les violences de groupes extrémistes et les contradictions des systèmes du Sud. L` impuissance ou complicité au sujet des conflits majeurs, comme le drame israélo-palestinien, qui prend en otage tout projet de partenariat. Et, sur le plan historique, refus de reconnaître les faits et les méfaits de l'histoire de la colonisation européenne. Toutes ces dérives amplifiées dans les mesures restrictives en matière de mobilité et de circulation des personnes.
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Aussi, même si cet article a- t-il déjà été lu, je le reproduis ici, pour le plaisir de constater que je ne suis pas seule dans ma lutte contre l`hypocrisie politique de ceux qui nous gouvernent. Car, si c´est bien connu, que seuls les démagogues et autres troubadours de sérails sont toujours sûrs d`eux, grâce au meilleur de la conscience humaine, il reste encore des intellectuels sensés pleins de doutes - pour dessiller les yeux des égarés...
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Pour les Européens, s'agit-il de contenir le Sud ou de s'ouvrir à lui ?
par Ali Bensaad LE MONDE / 10.07.08
" Qui, en Méditerranée, et plus encore sur sa rive sud, pourrait ne pas souhaiter un rapprochement entre ses deux rives ? L'arrimage de celles-ci pourrait devenir l'événement le plus important depuis les indépendances.

Mais l'Union pour la Méditerranée (UPM) risque de reproduire la déception de Barcelone en la creusant. Au-delà du flou qui continue à entourer le projet, il reste marqué du péché originel du lieu de son annonce : le discours de Nicolas Sarkozy à Toulon, le 7 février 2007. Ce discours, matrice du projet, est aussi le plus musclé du candidat à destination de la frange la plus extrémiste de son électorat. Il a balisé l'annonce du projet par des déclarations hantées par l'obsession de contenir le Sud plutôt que s'ouvrir à lui.

C'est dans ce discours qu'il a développé une réhabilitation de la colonisation qui
"ne fut pas tant un rêve de conquête qu'un rêve de civilisation". Comment envisager des rapports apaisés avec la rive sud dont quasiment tous les pays ont été colonisés et le plus souvent par la France ? C'est dans le même discours qu'allant à l'encontre des décisions de l'Union européenne, il a fermé les portes de cette dernière à la Turquie pour lui offrir l'adhésion à l'UPM comme un succédané à son exclusion. Comment ne pas en conclure que la conception de la Méditerranée est celle d'une banlieue de l'Europe dont la gestion est livrée à un partenariat inégal, que cette union ne peut être qu'un sous-produit du projet européen et que les frontières de l'Europe se définissent de plus en plus sur une base confessionnelle qui ne peut que raviver les crispations en Méditerranée ?

Mais c'est surtout dans ce discours que l'inversion des priorités, par rapport aux déclarations d'intention de Barcelone, a été opérée : la question migratoire devenait première et se substituait au développement alors que la question de la convergence sur les droits humains était complètement évacuée, marquant un recul grave par rapport au processus de Barcelone que le projet se proposait pourtant de dépasser.

L'intérêt de ce processus était d'avoir fait le lien entre développement économique, lutte contre la pauvreté et sécurité de l'Europe, reprenant une vieille revendication des pays du Sud selon laquelle il n'y a pas de sécurité sans développement. Son échec tient à ce qu'il ne s'est pas donné les moyens de cette ambition, ce qui explique l'insuccès de tout le processus et l'amertume des pays du Sud : l'UE y a investi 30 fois moins par tête d'habitant que dans les pays de l'est de l'Europe.

Et malgré le consensus sur le constat de l'importance de ce décalage et de ses effets négatifs, il se perpétue : tous les pays méditerranéens réunis vont recevoir, dans les cinq ans qui viennent, 6 fois moins que la seule Pologne (60 milliards d'euros contre 11 dont la moitié sous forme de dettes). Cette situation n'est pas seulement préjudiciable à la rive sud. Elle l'est tout autant pour l'Europe. C'est aussi la région qui connaît, et de loin, le plus bas niveau d'intégration. Alors que l'Europe échange et investit peu dans ses périphéries sud, où la part de ses investissements directs à l'étranger est inférieure à 1 %, les Etats-Unis en consacrent à l'Amérique latine 18 % et le Japon consacre le même taux à ses "périphéries" (Chine et "dragons" du Sud-Est asiatique) où il a relocalisé son appareil de production. Résultat, la Méditerranée est la région où les écarts entre le Nord et le Sud sont les plus importants, mais c'est aussi la seule région où ces écarts s'accroissent.

C'est là que se situe la seule et véritable opposition entre les deux rives et non pas dans une prétendue fracture culturelle que d'aucuns voudraient essentialiser et "naturaliser". Au contraire, proximité géographique et historique ont produit une exceptionnelle proximité culturelle et humaine et une interpénétration entre les sociétés des deux rives d'une rare densité et plus forte qu'entre beaucoup de sociétés européennes. C'est ce tissu humain très dense que les politiques migratoires, au lieu de le valoriser, malmènent, hypothéquant le développement de chacune des deux rives.

En faisant de la question du contrôle de l'immigration le premier pilier légitimant sa nécessité, le projet d'UPM creuse encore plus le divorce consacré par le processus de Barcelone entre espace économique et espace humain et qui fut la raison première de son échec. En réduisant la thématique de la circulation aux formes contraintes aux voies irrégulières qui sont stigmatisées et criminalisées ("l'immigration clandestine"), en refusant de s'interroger sur ses ressorts et ses mobiles et en la dramatisant ("une catastrophe", ainsi que l'a qualifiée le candidat Nicolas Sarkozy dans son discours), en persistant à solliciter les pays méditerranéens comme auxiliaires de politique antimigratoire, le projet évacue la question humaine. Il la transforme en problème et élude le besoin premier, qui est de gérer la Méditerranée comme un espace humain commun comme le fut l'Europe.

Or la fuite en avant dans une fermeture toujours plus grande des frontières continue à accentuer ses effets pervers. Elle a transformé la nature des migrations, les poussant plus vers l'installation que la circulation. Elle a suscité et dopé les migrations irrégulières. Elle a repoussé les frontières migratoires et décuplé la dangerosité des itinéraires et le nombre de morts.

Mais elle a surtout ferré l'opinion publique et les politiques eux-mêmes en faisant de la question des mobilités un sujet tabou. Ce processus rend malaisée l'inversion du discours : l'immigration revient comme une nécessité dans les analyses de scientifiques et dans les propos des responsables politiques qui butent sur le conditionnement de l'opinion publique et ne parviennent pas à concevoir le phénomène migratoire autrement qu'en termes d'invasion fantasmée.

Et avant même que l'Union soit scellée, elle hérite d'un enfant illégitime : "la directive retour", rebaptisée par les opinions "directive de la honte", qui humilie citoyens et dirigeants du Sud, en criminalisant plus que jamais la mobilité des premiers et en contraignant les seconds à être les geôliers de leurs citoyens assujettis à un interdit de mobilité."


mardi, juillet 08, 2008

SARKOZY LE GRAND TOMBEUR DE LA MÉDITERRANÉE!









***
Le voici, hilare et tout content de lui, il est assis! L`autre s`incline... et le suivant, avec des roses lui lance ses compliments damassés!
"
Le président Bouteflika m'a demandé de rendre publique la réponse. Il sera présent à Paris pour le sommet de l'Union pour la Méditerranée", a dit Nicolas Sarkozy après leur entretien.
***
Décidément, nul parmi les « responsables » arabes du désert et du Maghreb en passant par l´ex-croissant fertile du Proche Orient, ne résiste à son bagout (goût bas, coup bas, au choix !) … Et demain, sans doute Bouteflika et Bachar El Assad, au 14 juillet !
***Bravo Sarkozy ! Te voici devenu un irrésistible « méditerranéen lover » qui vient de faire tomber, même la soi-disant, plus farouche des sirènes de la grande bleue ! L´Algérie de Bouteflika ! Souvenez-vous, il s`agit cette Algérie récalcitrante qui réclamait d´abord la reconnaissance par la France de ses
« crimes » lors de la période coloniale de 1832 à 1962, à laquelle Nicolas Sarkozy s´est toujours refusé.
*** Quant à nous les intellectuels « sans pouvoir » mais doués d´un peu de logique, nous voyons qu il y a un faux départ par tous ces subterfuges et manigances de la France sarkozienne, pour faire admettre Israël par les maghrébins et quelques pays arabes limitrophes de la Méditerranée. Une grotesque manipulation destinée à faire de ces pays, des matons ou flics gardant la "forteresse Europe"! Et en plus, contourner la Ligue Arabe, en englobant tous les autres pays arabes (donc prévoir un risque de division de la ligue arabe a long terme) et d'une autre manière écarter les turcs de l'UE (comme je l`ai déjà noté dans un de mes précédents articles)
***
Evidemment, il y a les "ras-le-bol" de l'Union du Maghreb en sempiternelle crise, la pauvre UEA qui n'a pas les moyens de sa politique, et des lamentations épisodiques de la ligue arabe ! Mais, ceux-là, tels des rats prompts à abandonner le bateau qui coule, s`amarrent à la chimère du radeau Sarkozien. Ils font comme les survivants "harraga"qui après la nage désespérée vers l`Europe, se retrouvent dans des centres de détention avant d´être renvoyés d`où ils sont venus… C´est à dire, qu´ils s`imaginent que l`UPM sera un espace de libre échange, une plus grande capacité d'investissement, un marché énorme dans les pays méditerranéens, et un cadre de transfert du savoir faire des pays du Nord vers les pays du Sud de l'union….Laissons-les rêver, et interrogeons-nous:
La raison du pouvoir ne serait-elle plus que celle du plus fort en roublardises, ou en missiles ?
***
Il n´en reste pas moins que sans l`indépendance de la Palestine, l`UPM est vouée à l`échec, car elle n´est crée qu´avec l`arrière
pensée de la reconnaissance d´Israël au détriment du droit du peuple palestinien, sur fond d`expulsion et du mépris des plus pauvres des arabes et africains de France. Ceci ajouté à l´aval donné au plus acharné des persécuteurs d`immigrés(musulmans) en Europe, et celui, par qui, les auteurs islamophobes sont à présent, des penseurs honorés par l`hôte de l`Elysée...
***http://lepelerinvagabond.skynetblogs.be/
***En résumé, mon commentaire n´a rien contre la France (que j`aime et considère comme une partie vivante de ma culture) - ni contre la politique de la réalité (Realpolitik) - celle de la raison pratique plus que l`éthique ou la théorie, mais seulement pour rappeler qui nous sommes avant de décider ce qu`il "faut" faire. Seul Dieu connaît le cours de l`histoire, ou les impondérables du hasard…
***
Mais, ce qui est sûr, c´est que les régimes passent, les peuples demeurent et la mémoire aussi.
***
A l`image des civilisations. Quand certaines furent injustement exterminées : d`autres l´ont été par la famine, les épidémies ou des tremblements de terre. Mais il y a celles qui se sont éliminées d`elles-mêmes. Non par mort physique, sinon par la perte de leur identité... La leçon viendrait-elle du lybien, ce Kaddafi tant moqué par les frustrés de tous bords, et, qui sait si bien pratiquer la "Realpolitik"... sans pour cela,s`incliner devant personne?
En tous les cas, à l`image de Méditerranée "la mer la plus polluée" du monde... l`affaire est à suivre écologiquement... avec précaution!

dimanche, juillet 06, 2008

McCain le "héros" et les autres...

















http://bendib.com
*** Quand on sait comment ce bon peuple étasunien est tenu en haleine d`abrutissement constant par ses médias, on ne s´étonne pas que le citoyen moyen confonde la France avec les "Folies Bergères"!!! Comme ici, d'après une large enquête entreprise aux EU, les jeunes américains de 17 ans ignorent qui sont Oedipe,Job ou Hitler...Un échantillon de 33 questions leur a été proposé...
20% d'entre eux croient qu'Hitler était un marchand d'armes.
26% ne savent pas contre qui, les EU se sont battus pendant la seconde guerre mondiale. ***
Quant aux européens anesthésiés par leurs médias, ils croient encore qu`Israël est une grannnnde démocratie! Ils ne savent toujours pas que l`armée de ce pays tue chaque jour des enfants... en Palestine! Rien que durant la première moitié de cette année, 75 enfants et 23 femmes sont morts sous le feu de Tsahal, sans compter les centaines d`adolescents emprisonnés!
***
C´est ainsi que les assassins ne se reposent jamais - pas plus que les mensonges officiels, ni les magouilles politiciennes, comme cette dernière à lire:
ISRAËL BIENTÔT MEMBRE DE L’UNION EUROPÉENNE ?
[Faits et Documents n° 258 - 02/07/2008]
Le député européen communiste Francis Wurtz vient de saisir le président du Parlement européen. Dans un courrier public du 12 juin, il indique qu’il :
« apparaît que des négociations secrètes sont en cours depuis un an entre l’Union européenne et les dirigeants de l’Etat d’Israël. Non pas, hélas, pour tenter de débloquer le processus de paix avec les Palestiniens […] mais pour examiner une demande proprement inimaginable de la part de Tel Aviv : celui de conquérir les droits d’un quasi-Etat-membre de l’Union européenne.
Selon certaines sources, il semblerait qu’Israël ne demande rien de moins que sa participation à tous les niveaux aux réunions de l’UE sur les questions de sécurité et de dialogue stratégique, aux délibérations du Conseil sur le Maghreb et le Mashrek comme sur les activités de l’UE au sein de l’ONU.
Tel Aviv demanderait en outre à pouvoir participer aux Conseils traitant de thèmes comme l’économie, les finances, l’énergie, l’environnement, les transports, les médias, la jeunesse, l’enseignement supérieur, ou encore à voir constituer une structure parlementaire conjointe Union européenne-Israël. »
Le député, qui dispose de divers documents internes, précise que les demandes israéliennes ont été présentées le 5 mars 2007, qu’un groupe de réflexion s’est réuni sur le sujet le 4 juin 2007, qu’une seconde réunion s’est tenue le 9 octobre 2007. « Tout cela, sans que la moindre information n’en ait été donnée à la représentation parlementaire de l’Union. »
http://www.faits-et-documents.com/
***
De mal en pis ! Avec Sarkozy "president" pour 6 mois de l`UE, ça va être comme le "Salon du Livre" en France, tous au garde-à-vous (ou garde à vue?) sous les bottes militaro-sionistes!!
***Mais surtout, ce qu'il convient de souligner, c'est hélas, l'absence et la lâcheté de l'Europe qui, par son pouvoir commercial, à défaut du militaire, pourrait jouer un rôle majeur pour apaiser le Proche-Orient en contraignant Israël au renoncement de son délire expansionniste.
***
Enfin, comme dirait l`autre... (image ci-dessus))
qui pour une fois, a bien illustré l`outrage fait à Jérusalem par l`occupation sioniste!
Il est bien entendu que pour moi, ici, la métaphore de l`image, s`applique à l`état de la Ville Sainte, à cause de la laideur des constructions anarchiques, outrageant son paysage historique, et l`occupation vile et cruelle de sa partie Palestinienne!

samedi, juillet 05, 2008

ALGÉRIE: 5 JUILLET, 1962-2008


46 ans depuis l`indépendance nationale ! Aujourd´hui les paroles sont de trop, la mal vie partout. Aujourd´hui personne ne regarde personne. Seulement « eux », qui se mirent entre eux, dans le vide de leurs âmes…
***

Je pense au temps où l`Algérie et les algériens étaient partout respectés. Quand le monde citait l`exemple de ce peuple de courage et d´engagement passionné envers tous les démunis de la terre. Quand l`Afrique et le Maghreb se bousculaient aux portes des universités algériennes…
***
À un Homme Pays. Un visionnaire –Président, digne, Houari Boumediene ( 1932-1978- president 1965-1978) et à ses mots : Le 15 mai 1974 (discours à la Conférence des Etats islamiques à Lahore)
"Les expériences humaines dans bien des régions du monde ont démontré que les liens spirituels (...) n´ont pas pu résister aux coups de boutoir de la pauvreté et de l´ignorance pour la simple raison que les hommes ne veulent pas aller au Paradis le ventre creux. (...) Les peuples qui ont faim ont besoin de pain, les peuples ignorants de savoir, les peuples malades d´hôpitaux.»
***
Aujourd´hui… le 21e siècle est collé à nos fenêtres, et personne n`ose ciller, ouvrir la bouche, ou avancer pour regarder hors des barreaux! On n´est même pas sûr que ce 3e millénaire va nous appartenir ou avoir lieu...

Qui aurait cru? Qu`en ce jour, le pays compterait tant de « harraga » pour dire ceux qui fuient le pays à la nage, ou dans des chaloupes branlantes! Des « hittistes » des jeunes chômeurs « tenant le mur » de leur quartier en rêvant à l`Australie. D´autres qui s`engagent dans la Légion étrangère française… pour avoir un passeport. Des jeunes transformés en kamikazes fratricides!
***

Et tant d´exilés, tant d´exilés ! Par choix ou poussés par des menaces occultes, ou proclamées, ou pour ne plus supporter de voir, ni entendre la médiocrité des arrivistes, des opportunistes politiques et intellectuels pavaner leur face vulgaire et ânonner leur
« pouvoir » dans une langue, quelle qu`elle soit toujours massacrée! La bête aux rênes.

Se taire? Ou fuir?
ÊTRE HORS DE TA TERRE? OU SOUS TA TERRE: enterré en héros ou traître... sinon, enterré sous la chape de la marginalisation professionnelle, ou l`injustice sociale, ou simplement l`étouffoir émotionnelle!
***

Qui aurait cru? Qu`en ce jour, les algériens se retrouveraient, divisés en opposant Kabyles et Arabes, islamistes et laïques, arabophones et francophones, « renégats » christianisés et persécuteurs islamistes… Et tant de voiles, tant de voilées par peur ou par choix… Et tant de barbus en tenue khaligienne, par vengeance ou par défi ! Injustice sociale, chômage, manque de liberté, leadership décevant, etc. Une réalité qui dure...Dur!
***

Qui aurait cru ?? Ni toi, ma sœur, mon frère, ni moi, qui avions 15 ans quand nous chantions, les yeux pleins de lumière :
"QUASSAMAN" : LE SERMENT

Nous jurons! par les tempêtes dévastatrices abattues sur nous
Par notre sang noble et pur généreusement versé
Par les éclatants étendards flottant au vent
Sur les cimes altières de nos fières montagnes
Que nous nous sommes dressés pour la vie ou pour la mort!

Car, nous avons décidé que l'Algérie vivra.
Soyez – en témoins !

Nous sommes des combattants pour le triomphe du droit
Pour notre indépendance, nous sommes entrés en guerre.
Nul ne prêtant l'oreille à nos revendications
Nous les avons scandées au rythme du canon
Et martelées à la cadence des mitrailleuses

Car, nous avons décidé que l'Algérie vivra
Soyez – en témoins !

Ô France ! Le temps des palabres est révolu
Nous l’avons clos comme on ferme un livre
Ô France ! Voici venu le jour où il faut rendre des comptes!
Prépare toi ! Voici notre réponse!
Le verdict, notre Révolution le rendra

Car, nous avons décidé que l'Algérie vivra
Soyez – en témoins !

Nos braves formeront nos bataillons
Nos dépouilles seront la rançon de notre gloire
Et nos vies celle de notre immortalité
Nous lèverons notre drapeau bien haut au-dessus de nos têtes
Front de Libération, nous t'avons juré fidélité

Car , nous avons décidé que l'Algérie vivra
Soyez – en témoins!

Des champs de bataille monte l'appel de la Patrie
Écoutez-le et obtempérez!
Écrivez-le avec le sang des martyrs
Et enseignez-le aux générations à venir!
Ô gloire, vers toi nous tendons la main

Car, nous avons décidé que l'Algérie vivra
Soyez – en témoins !

vendredi, juin 27, 2008

QUI LAVE PLUS "BLANC"??

La réponse nous vient de deux étasuniens.
Celle de David Brooks ( Washington Post) -pour nous assurer "Les plus honnêtes entre les ennemis de la stratégie en Irak, devront reconnaître que Bush, que l`on qualifie d`idiot, la bien fait »… Et celle de son compatriote, Bendid - http://bendib.com - le "plus recherché" des caricaturistes - et néanmoins largement primé dans son pays- (pour voir combien la liberté d`opinion n´est pas un vain mot aux States!).
Tout cela, pour faire savoir à ceux qui en doutent "encore", que la guerre comme la torture, n´est plus un "scoop", ni un sujet d`indignation morale en Occident...
Voilà pourquoi, Bush l`enfant chéri de la UE, demande 70 milliards de dollars en 2009 pour le financement des guerres en Irak et en Afghanistan. Quant à la Palestine, who care???
Alors qui prendra la relève pour "laver plus blanc"?
MacCain qui promet à l`Irak et ses voisins, une guerre de cent ans?
Ou, Hillary Clinton qui, elle avait tranquillisé ses amis avec mots terrifiants: "l`Iran serait rayée de la carte... en cas d`attaque contre Israël ( dans le cas contraire - elle ne le dit pas, mais on se l`imagine!)
Et Barack Obama?? Pour lui, tout se jouera en Afghanistan...
C´est pourquoi, Sarkozy - fine mouche- a devancé les désirs du gouverneur de l`Illinois, en expédiant un renfort de 700, ou mille(?) soldats français.
Or, n´est pas le plus propre celui qui lave plus, sinon celui qui salit le moins.


lundi, juin 23, 2008

Ce soir "Nuit Magique" De St Jean Baptiste!


Nouvel article " Limpieza en Tiempos Revueltos" -
sur cette nuit spéciale du 23 juin, que l`Espagne fête
sous forme de feux de joie, allumés sur le sable de la mer ou, près des rivières, autour desquelles on danse et on saute sur les flammes pour attirer la chance.
Ainsi que des "recettes magiques" puisées
dans la tradition locale.
***
Pour ceux qui lisent l`espagnol, cliquer sur " Spanish Bolg"

jeudi, juin 19, 2008

LAWRENCE D´ARABIE… L`IDOLE SECRÈTE DE SARKOZY


Nicolas Sarkozy ( ou son 1er ministre, c´est pareil!) se rend à Alger, pour tenter de faire "vendre" son projet "d´Union Pour la Méditerranée" ("Pour" en place de "pays"... devinette: bonnet blanc et blanc bonnet!! ) - ("UPM" message subliminal de son parti: UMP!!! Combien d´experts pour cette trouvaille??)...
Et si ce sigle laborieux avait-il une troisième arrière-pensée:
"Union Pour Matons": chargés de garder la forteresse de l`Europe contre l`immigration??
Sérieusement, faut-il faire confiance à un tel homme d´état,
connu pour dire une chose et penser son contraire?
***
Avec Lawrence d´Arabie comme "modèle", (mais attention, faut pas avoir l´air de copier encore! ) Sarkozy Calife se voit présidant aux destinées des pays musulmans riverains de la Mediterranée. Pardi, lui aussi aura ses petits rois et autres miniatures politiques en terre d´Islam pour lui faire allégeance en le suivant dans son délire d´outrepasser De Gaulle le grand stratège de la France indépendante!
Lui, Sarkozy, redonnera au pays, ses anciennes colonies par la voie du colonialisme nucléaire civile, (comme il l´a dit durant sa campagne électorale: "nous les aideront, mais c´est la France qui contrôle ce service du nucléaire...en cas de problème nous avons les moyens de couper!"...
***Le moins que l`on puisse dire, est que le président de la France d`aujourd´hui, est tout en transparence !
Il n´a pas même l`art de l`imitation, tant sa manière de puiser dans les idées, les discours, le « port présidentiel » ou les stratégies politiques des autres – est si brouillonne, que l`on devine aisément le personnage (le pire) qu´il veut copier, ou celui (le rival) qu`il cherche à contrebalancer.
***
Aussi, dois-je rappeler un de mes précédents articles écrits sur ce sujet. A savoir, lorsque José Luís Zapatero ( Chef gouvernement d´Espagne) a fondé « l´Alliance entre les Civilisations », et ensuite a invoqué le respect des travailleurs immigrés, Sarkozy, lui, a fomenté sa « Politique de la Civilisation » dans le sens d´une Europe forteresse Judéo-Chrétienne, où l`ADN et l`islamophobie font loi. Tout cela, lui a été facile à réaliser, avec des neo-conservateurs amis de Bush, tels le portugais Jose Manuel Barroso, tenant les rênes de l´UE avec l`appui de la plus ultra des compagnies, celle des Merkel, Brown (disciple de "Blair le toutou de Bush") et autres Berlusconi.
***
Par conséquent, il ne faut pas s´étonner du fait, que le chef du gouvernement espagnol, solitaire dans cette bande de va-t-en guerre à la tête de l`UE, maintenant, se résigne, lui aussi, à traquer l`immigré même légal et nanti d´une carte de résidence ! L´Europe est de fait, devenue le meilleur trophée de Bush qui a réussit à l`asservir à sa vision du mépris du droit humain et international, tout comme il l`a enfoncée dans ses guerres criminelles en Irak et en Afghanistan - qu`il lui ordonne de reconstruire ce qu`il a détruit! Et, pour finir, l`a rendue aveugle, et amnésique du génocide du Peuple Palestinien !

Aujourd´hui, contre le modèle du traité de Barcelone – Sarkozy oppose son plan

« d´Union pour la Méditerranée » ( pour la majorité des musulmans) - avec l`arrière pensée d´y inclure la Turquie, et par osmose la bouter hors de la bulle européenne ! C´est cela le principal et l`unique but des ronds de jambes Sakoziens envers les Arabes...avec surtout l`entrée obligée d`Israël (motus sur la Palestine!!!) - et en passant, l`avidité de juteux contrats grapillés ici et là, au gré de ses accolades et bisous dont il sait les chefs d´états arabes trés friands... Les pauvres!
***
L`Algérie, "achètera" certainement son nucléaire civile... pour que le 1er ministre de Sarkozy, ne retourne pas chez lui, les mains vides (sachant que le pays a diversifié en signant d`autres contrats sur cette question, avec les Etats-Unis, la Russie et la Chine... du moins c´est à espérer!) Mais quant à faire partie du projet sarkozien, avec la plaie de la Palestine saignant toujours dans la Mediterranée, j`en doute... ou alors, c´est que l`Algérie n´est plus la terre des hommes et des femmes de Novembre 54... mais celle des pleutres et vendus des temps présents!!

Car enfin qu`est-ce l`UPM, va ajouter de plus à ces pays? Rien. Sinon redorer le blason de Sarkozy, et servir - principalement- «d´ union policière » chargée de consolider la
« sécurité » européenne. D`une pierre, deux coups ! Et voilà, c´est parti !
***
Les mêmes tromperies et manipulations des Arabes, comme jadis, Lawrence d´Arabie instigateur de « la révolte Arabe » contre la présence Ottomane dans ces pays, avec la promesse de faire de la Palestine un pays de droit dans le « Croissant Fertile » (Syrie, Liban, Jordanie). Cette supercherie historique, on le sait, est à l`origine du désastre actuel des pays du Proche Orient, pourtant le traquenard promet de renaître. Cette fois encore – contre la Turquie !!!
***
Or, Sarkozy –malin certes, mais sans mémoire, comme tous les copieurs,
a simplement remplacé l`action guerrière du terme « révolte arabe »… par l`action psychologique sur la « vanité arabe » - en faisant miroiter à ces gouvernants, un modèle "d`union" … avec la « coopération et la reconnaissance » de l`UE. Paroles, paroles!
Alors, espérons que les gouvernants de ces pays musulmans qui bordent la Méditerranée ne tomberont pas dans ce piège grotesque. Mais encore, Sarkozy, mérite-t-il ce cadeau politique ?
***
Pour le savoir, il faut absolument lire l`article suivant, écrit par le politologue et journaliste René Naba. http://renenaba.blog.fr/2008/06/15/p4318013#more4318013
***
Nicolas Sarkozy, Israël et les Arabes.
Le voyage d’un «sang mêlé» dans son pays de prédilection. Paris, 15 juin 2008 -
A une semaine de son accession à la présidence de l’Union européenne, Nicolas Sarkozy se rend le 22 juin dans son pays de prédilection, le lieu de formulation du discours fondateur de sa doctrine (1), la plate-forme de sa campagne électorale, le tremplin de sa trajectoire présidentielle, le point fixe de son parcours politique avec les Etats Unis d’Amérique.Un pays qu’il n’a cessé de magnifier et de glorifier à chaque étape de sa conquête du pouvoir, y faisant référence jusques y compris dans les périodes les plus désastreuses pour son image, comme lors de sa guerre de destruction du Liban, en juillet-août 2006, missionnant au plus fort du conflit, dans une démarche de provocation, un réserviste de son armée, sollicitant l’avis exclusif de son ministre de la sécurité Avi Dechter pour la répression du soulèvement de la périphérie urbaine de l’Automne 2005 en France, dans une transposition symbolique du conflit israélo-palestinien sur le territoire national, se livrant enfin, périodiquement, à des incantations des «Murmures de Yad Vachem» au « Miracle du XX me siècle», au point que cet atlantiste résolu est apparu, au delà de l’attente de ses plus empressés courtisans, ses commensaux habituels des coteries du parisianisme calfeutré, comme un philosioniste exacerbé par le néo-conservatisme américain (2).
[Plus:]

Ce pays…. c’est Israël qui a célébré, le 14 mai 2008, le 60 me anniversaire de sa déclaration unilatérale d’Indépendance, dont il a voulu que la France réserve à son président la première visite d’Etat de son mandat.Le premier président français de «sang mêlé», tel qu’il se revendique, est sans la moindre contestation possible le plus pro-israélien des chefs d’Etat de l’Histoire de France, le plus honni aussi des dirigeants français au sein de l’opinion arabe depuis Guy Mollet, l’ancien premier ministre socialiste de sinistre mémoire, l’ordonnateur via son proconsul Robert Lacoste des ratonnades d’Alger, le maître d’œuvre de l’expédition de Suez, en 1956, l’agression tripartite franco-anglo-israélienne contre Nasser, le chef charismatique du nationalisme arabe.

Triste record peu enviable dont il aurait pu s’en dispenser, qu’il s’est appliqué néanmoins à gommer lorsqu’il en a pris conscience, en abritant la conférence de réconciliation interlibanaise à la Celle Saint Cloud (Juillet 2007) et la conférence des pays donateurs du futur Etat palestinien (Décembre 2007), renouant des relations avec la Syrie, ostracisée par la cécité proharirienne de son prédécesseur, entreprenant au pas de charge en un temps record des voyages officiels dans onze pays arabes, un nombre équivalent à la moitié des états membres de la Ligue arabe. Un record jamais égalé par aucun de ses prédécesseurs.

Jamais président français n’a manifesté autant d’empressement auprès des pays arabes (3), jamais pourtant président français n’a suscité autant d’aigreurs auprès des Arabes. Significative de cet état d’esprit est sa prestation devant le conseil consultatif saoudien le 12 janvier dernier. Confondant sans doute le Conseil consultatif et l’Assemblée des Oulémas, sa dissertation sur le thème des religions a été accueillie dans une indifférence polie, alors que les Saoudiens s’attendaient à des clarifications sur la politique du nouveau président du premier pays musulman d’Europe occidentale par son importance numérique, qui fait de l’Islam la deuxième religion de France.

Plusieurs parlementaires saoudiens, selon certains témoignages, n’auraient même pas daigné mettre les écouteurs de traduction pour saisir la portée de la parole présidentielle. L’orateur français s’en est-il au moins rendu compte ? Pas évident tant il était emporté par sa fougue prédicatrice. Son entourage a-t-il eu la possibilité de l’alerter sur cette dérive ? Pas évident non plus tant il est tétanisé par la nouvelle «égocratie» présidentielle. Imagine-t-on chef d’Etat d’un pays musulman tenir pareil discours théologique devant la représentation nationale française? A-t-on un instant imaginé le tollé que le prédicateur islamique imprudent aurait suscité en France devant une telle entorse aux usages?

Que l’on ne s’y méprenne pas.L’animosité particulière dont gratifient les Arabes Nicolas Sarkozy tient non à ses inclinaisons politiques et affectives, mais à sa propension à l’outrage. Ses prédécesseurs pratiquaient une politique duale, une politique d’ouverture à l’égard des marchés arabes, sur le plan international, une politique de fermeture, sur le plan domestique, à l’encontre de la composante de la population issue de l’immigration. Nicolas Sarkozy se distinguera de cette duplicité par une stigmatisation permanente unilatérale et continue de l’altérité: Karcher, Racaille, égorgeant «des moutons dans les baignoires» resteront à jamais graver dans les mémoires comme la face hideuse d’une xénophobie institutionnelle véhiculée au plus haut niveau de l’Etat par un homme en charge de symboliser la concorde nationale. Le malaise est patent, le mal irrémédiable, l’activisme présidentiel inopérant quand bien même il est enrobé d’une diplomatie nucléaire.

Que l’on ne s’y méprenne pas là non plus. L’anti-sarkozysme des Arabes n’est pas symétrique de son inconditionnalité pro-israélienne. D’autres dirigeants occidentaux ont affiché un appui plus marqué dans leur soutien à Israël que ne l’est le nouveau Président français, sans susciter autant de pulsions révulsives à l’encontre de leur personne. C’est George Bush, sans doute le plus haï des Présidents américains dans le Monde arabe qui aura été le premier dirigeant occidental à se rendre en Palestine, le premier à qualifier d’«occupation» la présence israélienne et de «colonies» les implantations israéliennes dans les territoires palestiniens, sans s’encombrer de préoccupations oratoires.

George Bush et non Nicolas Sarkozy, balbutiant au Caire, fin décembre 2007, les premières syllabes du mot colonie avant de se raviser pour mentionner le terme inexpressif d’«implantation». Pour le champion du parler vrai, il est des prudences qui retentissent comme des reniements ou plutôt comme des révélations. Nicolas Sarkozy l’avoue lui-même et ne cache ni son «incompréhension» ni son «indifférence» à l’égard de l’«univers» arabe qu’il «connaît si mal» qui lui est «étranger» (4), allant même jusqu’à récuser le terme de «politique arabe». Un «non-sens», (…) «ce monde n'est pas unique». «Nous devons concevoir et mettre en oeuvre une politique adaptée à chacune des régions de ce monde et ne pas nous laisser aveugler par une unité qui n'est que virtuelle», écrivait-il en 2001 alors qu’il avait déjà exercé des responsabilités gouvernementales, notamment au Budget sous le gouvernement de M. Edouard Balladur en 1993-1995, et qu’il était donc supposé être averti du concours financier des Fonds souverains arabes au maintien de la compétitivité des entreprises françaises au 7me rang de l’économie mondiale.

Belle illustration de l’européo-centrisme de cet habitant du «ghetto du gotha» de la ville cossu de Neuilly, concentré de toutes les droites françaises, qui s’échine à édifier une Union européenne et qui dénie dans le même temps aux Arabes de réaliser leur Unité, alors qu’il existe davantage de similitudes et de convergences culturelles, spirituelles et linguistiques entre les 20 pays membres de la ligue arabe qu’entre les 27 membres de l’ensemble européen, davantage de division entre Flamands et Wallons, «Vieille Europe» et «Nouvelle Europe» Catholiques, et Protestants en Irlande du Nord notamment, Anglophones et Francophones, davantage de division donc entre douanier corse, pêcheur maltais et plombier polonais qu’entre Chrétiens et Musulmans arabes, Sunnites et Chiites, habitants du Machreq ou du Maghreb, autant de virtualités que de ferments d’unité au Nord et au Sud de la Méditerranée. Un texte qui témoigne à tout le moins d’une ignorance déplorable des réalités géostratégiques, qui révèle une posture fondée, non sur une vision prospective, mais sur les présupposés idéologiques d’un être compulsif animé d’une pensée convulsive.

L’outrage habite cet homme-là, interdit de séjour dans la périphérie urbaine de la France, un comble pour un chef d’Etat sécuritaire. L’outrage l’habite non par défaut de jeunesse mais par marque de fabrique, qui n’a cessé tout au long de sa campagne électorale et même au-delà, de stigmatiser répétitivement, dans une sorte de gratuité jubilatoire, la composante bariolée de la société française.

I - La France, le seul grand pays européen à l’articulation majeure des deux grands fléaux de l’Occident de l’époque contemporaine, la traite négrière et l’extermination des Juifs.
«La politique arabe de la France» qu’il a cherché à déconstruire avec le soutien actif des transfuges atlantistes, -notamment Dominique Strauss Khan, le nouveau socialiste Directeur du Fonds Monétaire International, et, Bernard Kouchner, le nouveau belliciste ministre des Affaires étrangères, ancien urgentiste des zones pétrolifères (Biafra, Kurdistan, Darfour, Gabon et Birmanie) -, a surtout consisté pour les pays arabes à voler au secours de la France, à deux reprises, au cours du XX me siècle, pour l’aider à vaincre ses ennemis, notamment en 1939-1945, en l’aidant à se débarrasser du joug nazi dont une fraction importante de la communauté nationale de confession juive en a lourdement pâti.

En contrepoint et pour prix de la contribution arabe à la libération de l’Alsace-Lorraine, la France a amputé la Syrie du district d’Alexandrette pour le céder à la Turquie, son ennemi de la Première Guerre Mondiale (1914-1918), et carbonisé au napalm les habitants de Sétif, en Algérie, (1945), après la deuxième Guerre Mondiale (1939-1945) fournissant dans la foulée à Israël la technologie nucléaire du centre de Dimona (Neguev).

Si Nicolas Sarkozy peut présider aujourd’hui un pays se rangeant dans le camp de la Démocratie, il le doit certes aux «Croix Blanches» des cimetières américains de Normandie, mais au sacrifice aussi des quelques cinq cent mille combattants du Monde arabe et africain qui ont aidé la France à se libérer du joug nazi, alors qu'une large fraction de la population française pratiquait la collaboration avec l'ennemi. Cinq cent mille combattants pour la Première Guerre mondiale (1914-1918), autant sinon plus pour la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945), il n'était pas question alors de pistage génétique, de «test ADN» ou d' «immigration choisie» pour leur enrôlement, de «seuil de tolérance» pour leur sang versé à profusion pour une guerre qui se présentait pour eux comme «une querelle de blanc».

Justifier le refus de se livrer à un «devoir de vérité» - les Algériens n'ont jamais parlé de repentance-, au prétexte qu'il y avait des Français qui avaient aimé l'Algérie et qui y ont fait de belles choses, constitue sinon de l’ignorance, à tout le moins de la mauvaise foi, ou, plus grave, une monstruosité. S'il est vrai que des Français ont aimé l'Algérie, ils n'ont pas pour autant nécessairement aimé les Algériens. Pour preuve le Code de l'Indigénat qui s'est appliqué pendant cent ans à la population autochtone, c'est à dire à la population originelle du pays. De même que le «Code Noir» pour l’Afrique, le «Code de l’indigénat» la plaçait en état de servilité, avec interdiction de parler sa langue nationale. Du jamais vu dans l'histoire coloniale mondiale.

Certes les colons ont aussi fait de belles choses en Algérie. D'abord pour eux mêmes, rarement pour la population algérienne qui n'y a eu accès que d'une manière parcimonieuse. Quant aux belles réalisations: Tous les dictateurs en comptent à leur actif. Hitler de même que Mussolini ont lancé de grands projets d'infrastructure, sans pour autant que cela ne les exonèrent de leurs turpitudes, tant sur le plan moral que politique ou juridique. L’argumentaire sarkozien n’est donc pas recevable.
N’en déplaise aux nombreux intellectuels de cour qui gravitent dans l’orbite présidentielle, les trois grandes figures tutélaires du XX me siècle pour leur contribution à la morale universelle auront été, faut-il le rappeler, trois personnalités du tiers monde colonisé, le Mahatma Gandhi (Inde), Nelson Mandela (Afrique du Sud), et, pour l’espace francophone, le Martiniquais Aimé Césaire, trois apôtres de la non-violence, une consécration qui retentit comme un camouflet pour les pays occidentaux avec leur cortège de nazisme, de fascisme, de totalitarisme et d’esclavagisme. Et, pour douloureuse qu’elle puisse être pour notre amour propre national, force nous est de relever que la France, en contrechamps, aura été le seul grand pays européen à l’articulation majeure des deux grands fléaux de l’Occident de l’époque contemporaine, «les penchants criminels de l’Europe démocratique» (5), la traite négrière et l’extermination des Juifs, contrairement à la Grande Bretagne qui a pratiqué la traite négrière exclusivement, sans aucunement participé à l’extermination des Juifs, contrairement même à l’Allemagne qui a conçu et réalisé, elle, la solution finale de la question juive, mais sans participation à la traité négrière.

Le devoir de vérité ne constitue donc pas, selon une analyse chauvine, une pantalonnade assimilable «aux sanglots de l’homme blanc» (6) mais un devoir de courage moral. Dans ce contexte, il convient d’admettre que si la question juive revêt une importance particulière en Europe, c’est principalement en raison du fait que les deux pays qui passaient pour les plus civilisés de l’époque -l’Allemagne et la France- ont massacré leurs propres concitoyens du fait de leur origine ethnico-religieuse. Osons l’affirmation: Si les Juifs avaient été des Iroquois d’Amérique du Nord, des Aztèques, des Incas, des Guaranis d’Amérique latine, ou encore des Zoulous, des Bassas-Bamilékés, des Songhaïs ou des Soninkés d’Afrique voire même des Arabes, particulièrement des Palestiniens, gageons que l’Occident n’aurait jamais sanctuarisé ce problème. L’orchestration d’une concurrence mémorielle sur des sujets de grandes souffrances ne relève pas de la victimologie.Elle révèle la pathologie de son auteur.

Tout au long de cette séquence, la France a été médiatiquement pro-arabe, mais substantiellement pro-israélienne (7). Les courbettes des dirigeants français devant les princes arabes ne doivent pas faire illusion. Fusent-elles d’un «cheval fougueux» elles sont de peu de poids face à Dimona, le symbole de la supériorité technologique et le gage de l’hégémonie militaire absolue israélienne sur l’espace national arabe depuis 60 ans.

II - L’Union Méditerranéenne: un dérivatif. La diplomatie nucléaire: un leurre.
Nicolas Sarkozy a voulu célébrer le premier anniversaire de son entrée en fonction comme 6me Président de la V me République Française en le couplant d’un voyage officiel en Israël au moment des célébrations du 60me anniversaire de la déclaration d’indépendance de l’Etat hébreu, afin de conférer un relief particulier à cet évènement et signifier par là sa véritable rupture avec la traditionnelle position de la diplomatie française.

Programmé à l’apogée de sa carrière pour constituer une apothéose à son pouvoir, ce voyage intervient toutefois au périgée de sa popularité, alors que le paysage est de surcroît particulièrement chahuté avec le nouveau revers diplomatique du camp pro-occidental au Liban, les rebuffades essuyées par George Bush du fait des dirigeants d’Arabie Saoudite et d’Egypte lors de sa dernière tournée au Moyen-orient, le 14 mai dernier, et les rebondissements judiciaires concernant le premier ministre israélien Ehud Olmert. Ce voyage a même été décalé d’un mois pour éviter un télescopage dans l’opinion entre son hommage à l’indépendance d’Israël et la dépossession palestinienne, dont une large fraction de l’opinion mondiale aussi bien dans le Monde arabe, qu’en Afrique, en Asie, en Amérique latine et en Europe, en rendent responsables les pays occidentaux.

Court-circuité dans la stabilisation de la situation libanaise et l’amorce de pourparlers syro-israéliens, Nicolas Sarkozy paraît comme en voie de marginalisation, en panne d’inspiration, à la recherche d’un second souffle, son projet phare de l’Union euro - méditerranéenne battu en brèche, son équipe frappée de désuétude devant le nouveau cours de l’histoire de la politique régionale. Son déplacement perd de ce fait de son éclat au point d’apparaître comme caricaturalement encombrant de par la sollicitation excessive de cette amitié tant pour le pays hôte que pour le visiteur, voire même un handicap pour la diplomatie du meilleur ami français d’Israël.

Afin de déblayer la voie à ce voyage et reconquérir le terrain perdu dans le Monde arabe, à tout le moins atténuer les critiques quant à son alignement outrageusement inconditionnel sur la politique israélienne, Nicolas Sarkozy s’est appliqué à faire une visite-éclair au Liban, début juin, et à envoyer son premier ministre François Fillon signer un accord de coopération dans le nucléaire civil, à Alger, le 21 juin, soit la veille de sa visite en Israël. L’accord franco-algérien prévoirait la livraison à l’Algérie de réacteurs nucléaires par le groupe Areva et la formation de personnels du centre nucléaire d’Alger et comporte un deuxième volet sur la défense.

Pour tenter de calmer le courroux arabe, la France a fait savoir en outre que Nicolas Sarkozy se rendra «quelques heures» en Palestine, sans doute pour une photo avec poignée de main avec le président palestinien Mahmoud Abbas, une opération « PO and PR: photo opportunity and public relations», opération de compensation bien connue des voyagistes américains destinée à la galerie et visant à établir un faux équilibre de traitement. Grâce lui soit donc rendu.

La France n’est pas l’Amérique. Première puissance continentale de l’Europe, au début du XX me siècle, à un moment où l’Europe était le centre du monde, la France n’est plus qu’au 7me rang des puissances mondiales au début du XXI me siècle. Cette relégation est sans doute imputable à la montée en puissance des grands ensembles (Chine, Inde), à la perte de son empire, mais aussi et autant aux déboires français de l’expédition du Mexique (1861-1867), à l’expédition de Suez (1956) et du désastre de Sedan (1870), au désastre de 1940, au désastre de Dien Bien Phu (1954).
A vu de ce bilan, le devoir de modestie est une mesure de salubrité publique, le devoir de lucidité un impératif de survie d’autant plus nécessaire que les coups de menton répétitifs et les déclarations pétaradantes paraissent rétrospectivement pathétiquement dérisoires sur un sujet de grande sensibilité où toute la responsabilité n’est pas exclusivement imputable aux Arabes et nulle injustice jamais infligée au peuple palestinien, à en juger par les déclarations prémonitoires des pères fondateurs de l’Etat juif qui mesuraient pleinement les conséquences de leurs actes.

«Si j’étais un dirigeant arabe, je ne signerai jamais un accord avec Israël. C’est normal: Nous avons pris leur pays. Il y a eu l’antisémitisme, les Nazis, Hitler, Auschwitz, mais était-ce leur faute ? Ils ne voient qu’une seule chose: Nous sommes venus et nous avons volé leurs terres. Pourquoi devraient-ils accepter cela ? » avertissait déjà David Ben Gourion, le premier chef du gouvernement, le 18 juillet 1948, dans les semaines qui suivirent la déclaration unilatérale d’indépendance de l’Etat Hébreu (8).

«Ma perception de la conjoncture israélienne reste subordonnée à une autre à laquelle je suis encore plus sensibilisée; celle qui se produisit il y a quelques siècles, de l’autre côté du monde, quand d’autres persécutés et opprimés vinrent s’établir sur des terres occupées depuis des millénaires par des peuples plus faibles encore et qu’ils s’empresseront d’évincer. Je ne puis évidemment pas ressentir comme une blessure fraîche à mon flanc la destruction des Peaux Rouges et réagir à l’inverse quand les Arabes Palestiniens sont en cause», lui répondra en écho, l’anthropologue Claude Lévy-Strauss, dans une réplique à Raymond Aron (9) et au-delà à tous les inconditionnels de l’activisme pro-israélien.

Facteur aggravant, ce fâcheux concours de circonstance survient au moment où la France s’apprête à prendre la présidence de l’Union européenne et que Nicolas Sarkozy, prenant le relais des Etats-Unis, s’emploie à dépasser le clivage israélo-arabe au profit d’un front commun anti-iranien au sein d’une Union méditerranéenne. Dans ce contexte, le projet d’Union Méditerranéenne apparaît comme un dérivatif au combat visant à sécuriser l’espace national arabe, de la même manière que l’Afghanistan a détourné les Arabes de leur principal champ de bataille, le combat pour la libération de la Palestine et des autres territoires arabes (Golan, Sud-Liban) de l’occupation israélienne.

Sceller une Union transméditerranéenne sur la base d’une division raciale du travail, «l’intelligence française et la main d’œuvre arabe», selon le schéma esquissé par Nicolas Sarkozy dans son discours de Tunis le 28 avril 2008, augure mal de la viabilité d’un projet qui signe la permanence d’une posture raciste au sein de l’élite politico-médiatique française, une posture manifeste à travers les variations séculaires sur ce même thème opposant tantôt «la chair à canon» au «génie du commandement» forcément français lors de la première guerre Mondiale (1914-1918), tantôt «les idées» du génie français face au pétrole arabe» pour reprendre le slogan de la première crise pétrolière (1973): «Des idées, mais pas du pétrole».

Substituer de surcroît l’Iran à Israël comme le nouvel ennemi héréditaire des Arabes viserait à exonérer les Occidentaux de leur propre responsabilité dans la tragédie palestinienne, en banalisant la présence israélienne dans la zone au détriment du voisin millénaire des Arabes, l’Iran, dont le potentiel nucléaire est postérieur de soixante ans à la menace nucléaire israélienne et à la dépossession palestinienne. Dans cette perspective, la diplomatie nucléaire de Nicolas Sarkozy apparaît comme un leurre. Elle se présente comme une offre pour mineurs frappés d’incapacité, dont la capacité nucléaire sera maintenue ad vitam sous tutelle, dont l’objectif caché est d’éponger le surplus monétaire généré par les pétrodollars, de la même manière que les gros contrats d’armements des décennies 1980-1990 avaient ponctionné les trésoreries des pétromonarchies.

L’Algérie ne s’y est pas trompée. Sur les dix centrales qu’elle projette de construire sur son territoire, elle a déjà engagé une coopération avec les Etats-Unis dans ce domaine, et projette de le faire aussi avec la Chine et la Russie, sans passif colonial dans la zone, n’assignant à la France qu’une portion congrue du marché. Il en est de même de l’Arabie, qui n’a conclu aucun accord militaire d’envergure avec la France depuis dix ans, malgré les incroyables contorsions de Nicolas Sarkozy et auparavant de Jacques Chirac l’ami personnel du poulain des Saoudiens, l’ancien premier ministre libanais assassiné Rafic Hariri.

Sans le Qatar, les Emirats arabes unis et le Royaume saoudien, qui achètent massivement à la France, respectivement des avions et des missiles, des chars et des missiles, des navires, l'industrie française de l'armement perdrait plus du tiers de ses commandes, et, partant, serait réduite au niveau de l'Italie ou de l'Allemagne alors qu'elle reste au troisième niveau mondial après les Etats-Unis.

A l’image de sa diplomatie, la France est en perte de vitesse constante sur le plan des exportations militaires en raison principalement de la défaillance sytémique de son dispositif d'intelligence économique, de la corrosive rivalité entre l’ancien président français Jacques Chirac et son successeur Nicolas Sarkozy à propos du contrat saoudien Miksa (Ministry of Interior Kingdom of Saudi Arabia) et des préventions que nourrit chez les Etats arabes la vassalisation de la diplomatie française au néo-conservatisme américain.
III- Le pari de Nicolas Sarkozy sur George Bush et Ehud Olmert, «le pari d’un tricard sur deux tocards». Le zèle néophyte manifesté par Nicolas Sarkozy à l’égard du Liban ne doit pas faire illusion. L’escapade de Beyrouth ne dissipe pas, loin s’en faut, la tenace suspicion générée par son attitude outrageusement pro-israélienne dans la guerre de destruction menée par Israël contre le Liban, en juillet 2006. Beaucoup à Beyrouth, Paris, Alger, Damas, Le Caire, Khartoum, Rabat, Sana’a, Tunis, Téhéran, Islambad, Kaboul et ailleurs se souviennent du soutien sans faille qu’il a manifesté au premier ministre Ehud Olmert, contre un pays jadis considéré comme un «protégé» de la France, fustigeant le Hezbollah de «mouvement terroriste» mais ne soufflant mot ni sur la disproportion de la riposte, ni sur les importants dégâts infligés aux infrastructures civiles et à l’écologie libanaise, ni enfin aux violations répétées du Droit Humanitaire International et aux lois de la guerre par l’usage d’armes prohibées notamment des armes à fragmentations et à sous munitions.
Le nouveau tropisme arabe de Nicolas Sarkozy ne doit pas faire illusion, non plus. Il ne résulte pas d’un libre choix, mais d’un choix contraint, un choix par défaut, largement conditionné par le désaveu de l’Irlande au projet de traité européen de Lisbonne dont il a été l’un des grands artisans, la rebuffade de son nouvel ami libyen sur la coopération transméditerranéenne et la déconfiture de ses deux meilleurs alliés, les coqueluches des médias occidentaux, les parangons de la civilisation atlantiste, le Président américain George Bush et le Premier ministre israélien Ehud Olmert. Le pari de Nicolas Sarkozy sur ces deux personnalités en fin de mandat piteux s’est révélé être à l’usage «le pari d’un tricard sur deux tocards» pour reprendre l’expression argotique puisée du jargon national. Au point que l’hypothèse du report du voyage de ce sang mêlé dans son pays de prédilection est envisagée pour la deuxième fois depuis le début de son mandat. Au point que le président syrien Bachar el Assad, si vilipendé par ailleurs mais dont la présence au sommet euro-méditerranéen de Paris est néanmoins ardemment souhaitée, apparaît, paradoxalement, et contre toute attente, comme le sauveur de la diplomatie sarkozienne en plein naufrage.

Rien ni personne ne saurait occulter cette réalité d’une cruauté amère. Pas plus l’exhibition des symboles de sa diversité, que l’affichage des belles amazones de sa garde rapprochée médiatique, pas plus le froufroutement vestimentaire de Rachida Dati, sa Garde des sceaux, que le tourbillonnement catabolique de Rama Yade, sa secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, ou le verdoyant langage de sa transfuge beur préférée Fadela Amara (10). Sous couvert de langage de vérité, l’homme, d’un seul élan, a décrié les Arabes, outragé les Musulmans et dénigré les Africains, ces spécialistes de la «répétition».

Quoiqu’il fasse, quoi qu’il dise, désormais, quand bien même il aura réussi à grappiller quelques contrats nucléaires ici, un trempolino militaire là, la rupture est consommée entre Nicolas Sarkozy et les Arabes bien avant son entrée en fonction. La désinvolture méprisante qu’il leur aura témoignée ne lui sera pas pardonnée car impardonnable un tel comportement de la part d’un chef d’Etat (11), de la part de ce chef d’Etat que les Arabes «indiffèrent» mais qu’il sollicite néanmoins, le Qatar pour lubrifier les difficiles négociations sur la libération des infirmières bulgares de Libye, en juillet 2007, et le Roi de Jordanie pour le transport amoureux de sa nouvelle dame de cœur anciennement à gauche, en janvier 2008.

L’homme du renouveau est porteur d’un discours anachronique. L’homme de la rupture aura été l’homme de la brisure des illusions dont se berçaient les Arabes et les Africains sur le rôle alternatif de la France au sein du leadership occidental, comme contrepoint à l’hégémonie américaine. Sous l’effet d’une «démocratie de l’émotion», une politique d’affichage de démagogie médiatique, la magie de la «Patrie des Droits de l’homme» s’est dissipée, la France est démasquée: la présidence sarkozienne est une présidence cupide, le sarkozysme, un combat d’arrière-garde, une mystification, un anachronisme cathartique, nécessaire mais salutaire, une parenthèse de l’Histoire de France.
La suite appartiendra au prochain Président qui devra, lui, faire face à la nouvelle multipolarité induite par la consolidation du BRIC (12) sur la scène internationale, et, renouer, pour ce faire, avec l’Afrique et le Monde arabe, aujourd’hui, les principales destinations des «charters de la honte», demain, les principaux gisements de la Francophonie du 21 me siècle, à l’effet sinon de prévenir à tout le moins d’amortir le choc de la relégation inexorable de la France au 10 me rang de l’économie mondiale.
Notes
1- Discours fondateur de Herzlia prononcé en Décembre 2005
2-cf à ce propos «Le Candidat» de Jean Cau - Editions Xénia 2007 (Vevey - Suisse) dans lequel l’auteur, ancien secrétaire particulier du Philosophe Jean Paul Sartre dresse un portrait acide des intellectuels français, de leurs moeurs et de leur rituel empesé.
3-En huit mois (Mai 2007-Janvier 2008), Nicola Sarkozy a visité dix pays arabes : Algérie, Tunisie, Maroc, Egypte, Jordanie, Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis et Qatar, recevant en grande pompe à Paris, le Colonel Mouammar Kadhafi (Libye) et le président Mahmoud Abbas (Palestine).
4- Cf à ce propos «Libre» Nicolas Sarkozy – Editions Pocket 2001.
5- «Les penchants criminels de l’Europe démocratique»- Jean Claude Milner - Editions Verdier 2003
6- «Les sanglots de l’homme blanc» Pascal Bruckner- Seuil-1983
7- Citons pour l’exemple deux illustrations du soutien subliminal et multiforme de la France à Israël, sans mentionner les interventions du CRIF auprès des pouvoirs publics pour s’opposer à la nomination de figures prestigieuses de la diplomatie française à des postes de responsabilités gouvernementales sous la présidence Sarkozy, en l’occurrence Hubert Vedrine, jugé, non pas «pro-arabe», ce qu’il n’est pas plus que de raison, mais carrément «arabe», ce qu’il n’est absolument pas.Deux sites prestigieux de Paris sont dédiés à la Mémoire de l’ancien premier ministre israélien Itzhak Rabin assassiné par un militant de l’extrême droite israélienne : la Place Fontenoy, face à l’UNESCO et les Jardins de Bercy et une résolution de principe a été adoptée par le conseil municipal de Paris dédiant une rue de la capitale française à Théodore Herzl, le père du sionisme et théoricien de l’Etat juif, alors qu’en contrechamps pas le moindre site dédié à un dirigeant du tiers monde arabe, asiatique ou africain, pas même le co-Prix Nobel de la Paix de Rabin, Yasser Arafat, le dirigeant palestinien. La plaque commémorative de Mehdi Ben Barka, dans le VI arrondissement de Paris, de même que la place dédiée à Mohamad V devant le parvis de l’Institut du Monde Arabe constituent au premier chef des actes de réparation de la France pour ses forfaits : la disparition du chef de l’opposition marocaine, en 1965 avec la complicité des services français et l’exil du Souverain Marocain durant le combat pour l’Indépendance du Maroc. Sans la moindre protestation contre la colonisation rampante de Jérusalem et la Cisjordanie ni contre l’emprisonnement arbitraire de près dix mille Palestiniens, la France s’est d’autre part mobilisée pour la libération de M. Gilad Shalit, un bi national franco-israélien, capturé par les Palestiniens alors que ce caporal israélien servait dans une armée d’occupation dans un territoire occupé contre un pays ami de la France, tandis que, parallèlement, l’armée israélienne est autorisée, régulièrement, à lever des fonds dans les grandes villes de France «pour le bien être de l’armée israélienne».
8 - Israël et ses tribus: l’Etat Hébreu fête ses 60 ans» cf Courrier international N° 913 du 30 Avril au 6 Mai 2008
9 - «Un candide en Terre Sainte » page 128 de Régis Debray- Gallimard- Janvier 2008
10 - Cf à ce propos «De l’identité nationale et de quelques beurs de droite» in La trempe de Magyd Chérif –Actes sud juillet 2007, une analyse sans concession de l’instrumentalisation de la question immigrée à des fins d’affichage électoraux.
11- Cf ce propos «SARKOZY, Le ‘choc des civilisations’ et les Musulmans », compte rendu du correspondant du quotidien français Libération à Bruxelles où le président français fait part à ses collègues européens de sa crainte d’une présence massive musulmane de l’Europe. Source: http://bruxelles./ Blogs.liberation.fr/coulisses/
12 - BRIC représente, au niveau économique, l’alliance constituée par les puissances émergentes du 21me siècle (Brésil, Russie, Inde et Chine), prolongée sur le continent africain par l’Afrique du Sud, qui devrait constituer un pôle de référence à l’effet de faire contrepoids à l’hyper puissance américaine. D’ici 2025, le produit intérieur du BRIC représentera en effet la moitié du PIB combiné du G6 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Italie et Royaume Uni), l’ensemble des économies du BRIC devant dépasser celui du groupe des pays industrialisés occidentaux vers 2050. A cette date, le classement des puissances devrait s’établir comme suit : Chine, Etats-Unis, Inde, Japon, Brésil et Russie, les Etats-Unis étant relégués à la 2me place et le Japon à la 4me, alors que la France l’Allemagne et le Royaume uni se situeront au bas du tableau des dix premiers de classe.